Ils sont tous Alexis
Tous les partis évoquent la victoire Alexis Tsipras aux législatives grecques pour mieux tirer la couverture à eux. À commencer par Jean-Luc Melenchon. Tsipras : "Un ami, un camarade, un exemple " avait dit le leader du parti de gauche il y a un an. Jean-Luc Mélenchon et Alexis Tsipras s'étaient alors affiché tout sourire à Paris pour affirmer qu'il y avait une alternative à l'austérité. Et aujourd'hui, le député européen se sent pousser des ailes. "Oui un mouvement est en marche " dit-il. Oui, il espère un Syriza à la Française. "Oui de nouvelles alliances sont en train de naître" . Mais, la gauche de la gauche n'est pas la seule à saluer la victoire d'Alexis Tsipras. La droite de la droite aussi. Et avec les mêmes arguments : "C'est une gifle monstrueuse à l'Union européenne " pour Marine Le Pen, le procès de ce qu'elle appelle "L'euro-austérité ". Là aussi le FN veut pousser son avantage en transposant le débat en France. Le FN dénonce la loi Macron dont l'examen a débuté à l'Assemblée. "Loi de la soumission " à Bruxelles pour le parti de Marine Le Pen.
Les extrêmes se rejoignent donc pour saluer la victoire de Syriza, le PS n'est pas en reste.
Pas question pour la majorité de passer totalement à côté du message des électeurs grecs. De la colère exprimée contre Bruxelles. Le PS a salué dès hier soir "La victoire des forces de gauche ". "Nous partageons la volonté de réoritenter la construction européenne, de sortir des politiques d'austérité" n'a pas hésité à dire Bruno Le Roux ce matin. Le chef de file des députés socialistes qui était l'invité de France Info. Preuve d'ailleurs que le PS est décidé à accompagner la victoire de la gauche radicale grecque plus qu'à s'y opposer. François Hollande a d'ores et déjà invité Alexi Tsipras à Paris.
L'élection grecque qui donne aussi des arguments à l'UMP
L'élection grecque donne aussi des arguments à l'UMP. A son Président notamment, Nicolas Sarkozy était à Berlin ce lundi où il a rencontré Angela Merkel. Un déplacement à point nommé qui lui a permis une petite leçon de diplomatie : "Tout doit être fait pour éviter que la Grèce sorte de la zone Euro " a prévenu l'ancien chef de l'État. Pendant ce temps, l'UMP en a profité pour donner une petite leçon politique au PS par la voix de l'un de ses porte-paroles Sébastien Huygues ou il évoque les cantonales des 22 et 29 mars. On est loin des législatives grecques. Mais la gauche de la gauche, le FN et l'UMP ont désormais les yeux rivés sur l'échéance avec un objectif commun : un vote sanction contre gouvernement.
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