L'UMP cible ses critiques en fonction des européennes
Dans un premier temps, au début du
quinquennat, l'UMP a mené la charge contre une gauche rituellement accusée de
s'en remettre exclusivement à la hausse des impôts. L'addition des augmentations (même si
elles sont signées Sarkozy et Hollande) a justifié cet argument presqu'au-delà des espérances de l'UMP aux municipales.
Dans la seconde phase de son plan
d'action, François Hollande voulait mettre l'accent sur la baisse des dépenses.
Il rejoignait l'attente de l'opposition, même si le président de gauche assure
y mettre sa manière : des économies
ciblées, qui épargnent les plus démunis. Mais l'opposition de droite elle aussi a
évolué.
Pour la droite, les économies du gouvernement Valls sont insuffisantes
Pour François Hollande, aux municipales,
les Français ont sanctionné une politique dont les résultats tardent à venir. En
réponse, le chef d'Etat ne change pas de
cap, mais cherche à accélérer son tempo, pour obtenir plus rapidement des résultats.
Si le pouvoir reste sur les mêmes rails,
l'opposition aurait tort de modifier son cap. En écho, elle cherche à
accentuer son avantage. Elle réclame un changement de ligne.
Comme sur le principe, elle ne peut
contester la nécessité de réduire les déficits, elle réclame des réformes de
structures, sachant que les résultats des réformes du gouvernement Ayrault ne sont
pas encore visibles.
Cette
stratégie est liée au contexte électoral
Le délai est tellement court entre les
élections municipales (réussies par la droite) et les élections européennes (dans 5 semaines) qu'il serait injustifié de changer de stratégie. L'UMP a donc décidé d'un argumentaire
assez simple : puisque l'avertissement des municipales n'a pas été entendu
par le pouvoir socialiste, renvoyons-le aux européennes.
C'est suffisamment clair et simple pour
permettre à une UMP soucieuse d'éviter les querelles internes, de se
rassembler. Pas derrière un leader, certes. Contre un adversaire. Mais après
tout, ce qui compte, c'est l'unité.
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