Nicolas Sarkozy en direct sur Twitter : résultat moyen
Sans surprise du côté de l'UMP, on se réjouit de cette opération que l'on qualifie de réussie avec selon ses organisateurs plus d'un million 600.000 connexions durant les 80 minutes qu'a duré cet échange. Plus de 60.000 mentions ont été enregistrées avec le mot clé : #NSDIRECT et plusieurs dizaines de milliers de questions, des plus sérieuses aux plus ironiques, voire insultantes parfois ont été posées.
"La créativité de Twitter est sans limite " s'était amusé hier l'ancien chef de l'Etat avant d'arriver ce matin au siège de l'UMP pour s'installer derrière un écran et commencer le dialogue. En tout, Nicolas Sarkozy n'a répondu qu'à une cinquantaine de questions.
Des questions plus ou moins intéressantes
Oui, souvent moins que plus, comme lorsqu'il confie à un internaute, emojis à l'appui, qu'il possède un chien et un chat à la maison, qu'il a du retard dans la série télé "Game of thrones", que son revers en tennis n'est pas très bon en réponse à une interpellation de l'ancienne joueuse de tennis très adroite Marion Bartoli, et puis il y aussi cet échange avec son fils Louis qui lui demande une plus grande télévision pour sa chambre aux Etats-Unis. Nicolas Sarkozy repond qu'il est d'accord à condition qu'il soigne son addiction à l'ordinateur. Enfin, il converse avec un supporter parisien et lui dit qu'il faut se cotiser pour faire venir Paul Pogba au Paris-Saint-Germain.
Il a été tout de même un peu question de politique
Oui, un tout petit peu, avec differents sujets abordés par le président de l'UMP et d'abord celui qui a un peu parasité cette opération de communication, à savoir le maire UMP de Venelles dans les Bouches-du-Rhône. Robert Chardon, demandant l'interdiction de l'islam en France. Nicolas Sarkozy a répondu d'une phrase un peu laconique : "Je condamne cette proposition, même si la laïcité c'est aussi fixer des limites. Droit et limite, cela va ensemble ". Toute la journée plusieurs responsables de l'UMP ont pourtant clairement demandé son expulsion.
De la politique internationale
La visite de François Hollande à Fidel Castro c'est mal mais les visites à Paris de Bachar el-Assad et de Kahadafi du temps de Sarkozy, c'était bien. Avant de rajouter que le chaos actuel en Libye n'est pas lié, selon lui, au départ de Khadafi mais à l'inaction depuis 2012.
Nicolas Sarkozy a aussi reproché à François Hollande de ne pas s'être rendu à Moscou le 9 mai pour le 70e anniversaire de la victoire contre les nazis. "On peut avoir des désaccords avec la Russie mais elle est notre partenaire ", a t-il dit. "Je ne veux pas d'une nouvelle guerre froide ", a t-il conclu. Sauf avec François Hollande, que l'ancien chef de l'État a régulièrement pris pour cible qualifiant en trois mots les trois premières années de son quinquennat : tromperie, echec et angoisse. Mais quand un internaute lui demande de juger le sien, il est moins loquace et se contente de lui dire qu'en trente secondes et 140 caractères il lui est impossible de répondre.
Ça se termine un peu brutalement sur ce rendez-vous donné aux militants le 30 mai prochain pour le congrès du changement de statut et de nom : "Les républicains". Il aura lieu à la Villette à Paris et sur twitter aussi...
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