Dans les coulisses de HPI, la scénariste Alice Chegaray Breugnot raconte les raisons d'un succès

Elle est l’auteur de HPI, elle s’appelle Alice Chegaray Breugnot, la fille de Pascale Breugnot, l’ex-papesse de la télévision dans les années 80, la créatrice de Psy Show, de Gym Tonic, de Perdu de vue avec Jacques Pradel, Tout est possible avec Jean-Marc Morandini.

Ce qui intéressait au départ Alice Breugnot, sa fille, avec HPI, c’est de créer au départ un personnage populaire :

"Moi, j'avais vraiment envie de ce personnage, et j'avais réfléchi à ce personnage avant même la série, avant même qu'elle soit flic, avant même tout ça. Ce personnage populaire, très libre, il y en a tellement peu à la fiction. C'est presque aberrant parce qu'au début, on me dit : ah oui, c'est Marlot, parce qu'il y a un seul personnage populaire dans la fiction française, donc on le compare forcément. C'est très triste en réalité de devoir comparer des personnages qui n'ont rien à voir, mais juste parce que ce sont deux personnages précaires et populaires."

 Alice Breugnot voulait aussi modifier les codes des séries policières traditionnelles :

"Je voulais inverser le duo classique. En général, quand il y a un tandem d'enquêteurs, l'homme porte la comédie, la fantaisie, et la femme porte le sérieux, celle qui rappelle à l'ordre, et qui est tout le temps agacé par son partenaire. Et je voulais inverser vraiment cette dynamique  pour créer l'originalité, mais aussi la comédie."

Alice Breugnot

à franceinfo

10 millions de téléspectateurs en moyenne par semaine en saison 1, après le confinement, mais aussi en saison 2, cette année. Les raisons du succès de HPI sont impénétrables. Même si Alice Breugnot a son idée :

"Je pense que le mélange des genres explique en partie le succès. Ce personnage qui au départ est femme de ménage, qui va de petits boulots en petits boulots, qui se fait tout le temps virer et qui finalement trouve sa place dans la société, ça aussi, ça raconte quelque chose, son côté tellement décomplexé, qui fait qu'on a envie d'être elle par moments, de pouvoir dire merde à son banquier. Et ça, c'est très jouissif et très libérateur."

Et puis il y a Audrey Fleurot : "Alors Audrey, elle fait plein d'impros. Il y a plein de choses qu'elle ajoute en fin de scène et qui sont des petites pépites qu'on arrive à choper. Elle met beaucoup d'enfance aussi dans le personnage".