"Inventing Anna", au cœur d'une incroyable arnaque à New York
Un long article de "Vanity Fair" qui racontait comment une jeune allemande s'est fait passer dans les années 2010 à New York pour une riche héritière russe est adapté avec luxe, sexe et panache par Shonda Rhimes, la reine actuelle de Netflix ("La Chronique des Bridgerton").
C'est une incroyable escroquerie qui s’est véritablement déroulée à New York. Et le pot aux roses est raconté par une journaliste du mensuel Vanity Fair, en 2019. C’est ce long article, hyper documenté, qui est adapté en série par la reine de Netflix Shonda Rhimes, productrice déjà de La Chronique des Bridgerton, de Grey’s Anatomy et de Scandal.
Un thriller dans le milieu du luxe
En 2016, Anna Delvey est une personnalité de New York. Elle fréquente l’élite, les galeristes d’art, les créateurs de mode, et emprunte de l’argent à des fonds d’investissement et à des philanthropes. Elle se dit fille d’un riche magnat russe qui possède 60 millions de dollars. Elle réside dans des suites d’hôtels de luxe, et s’invite à Ibiza, sur le yacht de milliardaires qu’elle arrive à convaincre d’investir dans une nouvelle application. Seulement, tout est faux. Aujourd’hui, Anna Sorokin, de son vrai nom, est toujours en prison.
C’est cette histoire invraisemblable que raconte la série Inventing Anna, disponible sur Netflix. Neuf épisodes d’une heure, où on se délecte d’abord des audaces de la jeune femme. Avec un atout de choix : Julia Garner, déjà repérée dans Ozark dans le rôle principal. Avec son petit accent russe, sa manie de redresser ses lunettes en prison, elle est une parfaite caméléon lors des flashbacks.
Comme toujours avec la productrice Shonda Rhimes, l’héroïne est une femme forte. En l’occurrence l’auteur de l’article, Vivian, travaille à l’hebdomadaire fictif Manhattan, et refuse d’écrire une énième enquête sur #metoo à Wall Street. Elle préfère aller interviewer la jeune femme en prison.
Inventing Anna : une série sexy en diable
La série est luxueusement filmée, rapide dans le montage, sur de la musique rap et funky. Dommage que sa vedette soit plutôt la journaliste. La série devient plus une enquête sur son travail, qu’une exploration de la personnalité d’Anna Sorokin.
Dans une interview pubiée cette semaine au New York Times, la jeune escroqueuse, qui a en fait grandi en Allemagne, et qui a été payée, selon le quotidien, 320.000 dollars pour la série, ironise : "C’est bien la preuve que le crime paie".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.