"My Lady Jane" : une version alternative de l'histoire de la dynastie Tudor

Décidément, l'histoire britannique inspire les auteurs de séries. À côté des "Chroniques de Brigderton", "My Lady Jane" réinvente l'histoire de Jane, qui resta seulement neuf jours sur le trône avant d'être décapitée. Dans cette nouvelle adaptation, elle est transformée en héroïne féministe d'une série historique et mordante.
Article rédigé par Laurent Valière
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Jane Grey (Emily Bader) est mariée de force à un jeune homme (Edward Bluemel) dans la série "My Lady Jane", créée par Gemma Burgess et Meredith Glynn. (PRIME VIDEO)

Il n’y a pas que la Chronique des Bridgerton dans la vie. Pour une série située dans l’ancienne Angleterre, façon rock et girl power, vous pouvez aussi plonger dans cette nouvelle série d’époque, My Lady Jane, qui revisite à la sauce fantastique la vie de la reine Jane, entrée dans l’histoire britannique pour n’être restée que 9 jours sur le trône avant d’être décapitée.

Dans cette nouvelle version, son destin est tout autre. Edward, le roi d’Angleterre, est mourant. À l’époque des Tudor, au XVIe siècle, Lady Jane Grey, sa cousine, est obligée de se marier à contrecœur avec un homme arrogant qu’elle n’a pas choisi, Guildford. Un futur époux qui est un cheval, la moitié du temps. Car il fait partie d’une population, les Edians, capable de se transformer en animaux. Pris au piège d’un complot qui les dépasse, les nouveaux époux vont devoir s’allier pour sauver l’Angleterre – et leurs têtes.


Comme dans Bridgerton, un narrateur sarcastique ajoute son grain de sel corrosif, regrettant par moments que la psychothérapie n’ait pas encore été inventée, ça aurait pu guérir le trauma de l’un des personnages. Les scènes sensuelles qui s’attardent sur des bouts de peau nue sont légion, les costumes sont flamboyants, et l’héroïne est une femme puissante, une rebelle intello, chercheuse en plantes médicinales, qui n’a pas froid aux yeux, et demande le divorce dès le premier jour du mariage. Le tout, sur des reprises au féminin de tubes rock.

Autour d’eux, c’est un aréopage de personnages vicieux, qui grouillent, à commencer par Mary Tudor qui dans la vraie histoire britannique remplacera Jane sur le trône, et la fera guillotiner. Comme dans toute bonne série royale, on a notre dose de complots, de batailles et de menaces d’exécution. La bataille sera finalement moins entre les catholiques et les protestants, comme dans la vraie histoire de l’Angleterre, qu’entre les humains et ces sous-hommes surexploités de la classe populaire, qui ont le don de se transformer en ours ou en vautours.

Une série punk finalement My Lady Jane, à la sauce fantastique, inspirée d’un best-seller récent. 8 épisodes disponibles sur la plateforme Prime Video.

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