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Protection des océans : le coup de pression de Jane Fonda aux membres de l'ONU pour mettre un terme à 15 ans de négociations

L’actrice de 85 ans a assisté aux débats et tenu une conférence de presse pour rappeler l’importance d’un traité de protection des zones maritimes qui n’appartiennent à aucun pays pour sanctuariser ces zones et empêcher surpêche, pollution et extraction.

Article rédigé par Marion Lagardère
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
L'actrice Jane Fonda lors d'une conférence de presse sur les océans à l'ONU, à New York, le 21 février 2023. (ANGELA WEISS / AFP)

Depuis lundi 20 février à New York, au siège de l’ONU, les délégations des pays membres tentent laborieusement d’écrire un traité de protection de la haute mer, c’est-à-dire des zones maritimes qui n’appartiennent à aucun pays. Elles représentent 60% de la surface des océans. Objectif : en sanctuariser 30% d’ici 2030. Cela fait 15 ans que les négociations sont en cours, elles doivent s’achever vendredi et éventuellement aboutir sur un traité, et contre toute attente, celle que l’on voit partout pour médiatiser le sujet, c’est Jane Fonda.

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Après avoir assisté à tous les échanges pendant cinq jours, l’actrice de 85 ans a tenu une conférence de presse pour dire aux parties prenantes d’arrêter de tergiverser, de mettre leur avidité de côté et protéger une bonne fois pour toutes ces océans dont dépend notre survie à tous. Jane Fonda connaît son sujet : elle a fait de la préservation de l’environnement son engagement numéro un depuis plusieurs années maintenant. En 2019, elle a même été arrêtée, menottée et emmenée au poste pour avoir manifesté contre l’inaction climatique du gouvernement américain.

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"Même les chiens ne font pas leurs besoins dans leur niche"

À 85 ans, elle considère qu’elle n’a plus rien à perdre à utiliser son image. Alors en conférence de presse, études scientifiques à l’appui, elle a rappelé que l’océan produit 50% de l’oxygène que nous respirons, que c’est lui qui absorbe le plus de CO2, qu’il nourrit des milliards de personnes, mais que malgré tout, "nous le faisons mourir". Et d’énumérer les fléaux en cours, "la surpêche, la pollution plastique, les marées noires, l’acidification, le réchauffement, tous les indicateurs nous disent que nous avons besoin d’un traité dès maintenant, dit-elle, nous n’avons pas le luxe d’attendre."

Et puis, comme fatiguée de devoir justifier l’évidence, elle ajoute : "Même les chiens ne font pas leurs besoins dans leur niche, ils préservent leur habitat, et nous, nous qui sommes supposés être les plus intelligents, nous souillons notre niche, notre habitat, notre planète, d’où l’importance de ce traité pour nous contraindre à en prendre soin."

La comparaison canine a été reprise partout et l’actrice a réussi son pari : mettre la lumière sur ce sujet trop peu médiatisé. Jane Fonda qui en parallèle sort d’un long combat contre un cancer, et qui voit là une raison de plus pour se mobiliser. "J’ai des enfants, des petits enfants et je veux que nous survivions, je veux que cette magnifique planète perdure et j’entends bien utiliser tout le temps qu’il me reste à vivre pour la défendre."

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