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Virginie Grimaldi, la romancière aux 3,5 millions d’exemplaires qui n'aime pas parler d'elle

Son septième livre, "Les Possibles" (Fayard), vient de paraitre et figure déjà dans le tableau des meilleures ventes, comme tous ses prédécesseurs. Un succès construit sur le bouche-à-oreille et qui traduit une envie de récits émouvants dans lesquels chacun peut se reconnaître.

Article rédigé par Marion Lagardère
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
L'écrivaine Virginie Grimaldi à la foire aux livres de Brive (Corrèze), le 9 novembre 2018. (STEPHANIE PARA / MAXPPP)

Virginie Grimaldi, une bordelaise de 43 ans, n’a reçu ni Goncourt, ni Femina, ni Pulitzer. En revanche, depuis sa première publication en 2015, tous ses livres se retrouvent invariablement dans le haut du tableau des ventes en France. Devant Amélie Nothomb et Marc Levy. Avec des titres longs qui font sa marque de fabrique : Le premier jour du reste de ma vie, Tu comprendras quand tu seras plus grande, ou encore Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie.

Au total, six livres, et 3,5 millions d’exemplaires vendus. Difficile donc de passer à côté. D’autant que son septième, Les Possibles, vient de paraitre chez Fayard, il y a deux semaines, avec un tirage à 170 000 exemplaires, et qu’il est déjà en tête des ventes. Autant dire qu’elle n’a pas besoin d’en faire la promotion.

Ses interviews sont rares et commencent toutes par le même constat : Virginie Grimaldi n’aime pas parler d’elle, "Cela faisait deux ans qu’on lui courrait après", écrit Le Parisien, "Elle n’aime ni les photos ni les interviews", ajoute Paris Match. Voilà, elle veut juste écrire. Et pour elle, c’est déjà une conquête. Enfant, c’est ce qu’elle voulait, mais ses parents lui ont rétorqué qu’écrivain, ça n’est pas un métier.

Alors elle a passé un BTS assistante commerciale et mis le rêve de côté. Jusqu’à une période de chômage, qui l’amène à ouvrir un blog, trouver un lectorat et finalement écrire son premier roman, sur une femme qui décide de tout quitter pour vivre pleinement sa vie. 30 000 exemplaires vendus d’entrée. Une surprise. Et le début du succès que l’on connait dans la catégorie des romans dits "positifs", les lectures qui font du bien.

Des histoires dont beaucoup, y compris les critiques de presse, disent qu’elles font à la fois rire et pleurer ceux qui les lisent. Quelque chose d’intense, qui touche, qui se vend bien. Alors la même question revient dans toutes les interviews. Quelle est la clé du succès ? À France Bleu, elle a répondu qu’elle n’en a pas vraiment, si ce n’est d’être émue elle-même par son récit, de s’inspirer de son vécu, le divorce de ses parents, la perte d’un enfant à la naissance, son père dont la mémoire décline. Des thèmes qui parlent à tous. À la fin, ça marche parce que ça créé de l’émotion, mais sans colère, ni amertume, ni polémique. Comme le dit le titre d’un de ses livres, ce à quoi tout le monde aspire, au fond, c’est Et que ne durent que les moments doux.

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