De fausses nonnes, vraies trafiquantes de drogue
Les trois jeunes religieuses ont débarqué, le week-end
dernier, sur l'île touristique de San Andres, dans les Caraïbes. Leur
comportement était étrange. Les nonnes semblaient nerveuses. Des policières les
ont fouillées. Sous le costume des religieuses, elles ont trouvé de la cocaïne.
Les trois femmes portaient chacune deux kilos de drogue, collés au corps avec
un ruban adhésif. Il y en avait pour 35.000 dollars.
Une imagination sans limite
Sans arrêt,
les passeurs de drogue inventent de nouvelles techniques. Au début de l'année,
un prêtre colombien a été arrêté à Moscou. Là, pas de déguisement. L'homme
était un vrai prêtre. A son arrivée à l'aéroport, il avait l'air malade. Il a
éveillé les soupçons de la police russe. Il a été envoyé à l'hôpital. Les
médecins ont découvert que le prêtre avait avalé treize préservatifs contenant
de la cocaïne. Le curé colombien a expliqué qu'il était sous la pression d'un
groupe mafieux, et qu'on l'avait obligé à transporter de la drogue.
Il y a quelques mois, en Espagne, la police a arrêté une
femme qui arrivait de Bogota. Elle transportait un kilo et demi de cocaïne,
dans de faux seins. La drogue était dissimulée sous des prothèses mammaires.
La Colombie, premier producteur mondial de cocaïne
Aujourd'hui encore, la Colombie est le premier producteur
mondial de cocaïne, au coude-à-coude avec le Pérou. De nouvelles bandes
criminelles ont succédé aux cartels de Cali et de Medellin. Les autorités ne
s'en sortent pas. Elles le reconnaissent. De plus en plus, la Colombie demande
aux autres pays de l'aider, parce que le trafic concerne le monde entier.
Bogota interpelle notamment les Etats-Unis, premier consommateur de cocaïne sur
la planète. Le président colombien, Juan Manuel Santos, a conscience de l'échec
: "Cette guerre contre la cocaïne a commencé il y a plus de quarante ans.
Elle n'a pas atteint ses objectifs ".
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