Lionel Daudet, le tour de France en longeant la frontière
Lionel Daudet n'utilise jamais de voiture. Pour son tour de France, il enfourche un VTT, un kayak, une pirogue, un voilier ou il saisit un piolet. Il veut "suivre au plus près les frontières terrestres et le littoral de la France, sans moyen motorisé". Pour cela, il faut donc grimper, pédaler, ramer. Contourner les obstacles, affronter la pluie, bientôt la chaleur. Dans les Alpes, le sportif est resté bloqué deux jours dans un refuge. Dans la baie du Mont-saint-Michel, il s'est enlisé. Mais il continue.
Lionel Daudet tient à son rêve : voir la France autrement. Dans le journal le Télégramme, il explique qu'il faut "imaginer de nouveaux parcours entre ciel et terre". Et des parcours, il en a vu. Depuis l'âge de 16 ans, il a n'a jamais cessé d'escalader. Dans les colonnes du magazine "La Vie", il résume son choix d'adolescent : "je m'imaginais vagabond grimpeur. J'avais choisi de vivre de peu et de grimper beaucoup".
L'aventure est risquée. En 2002, lors d'une expédition, les pieds de Lionel Daudet commencent à geler. L'alpiniste perd huit orteils. Cela n'entame pas son enthousiasme. Sa conviction est intacte : pour lui, l'expérience est plus importante que la performance. Par exemple, ces dernières semaines, Lionel Daudet s'est rendu compte qu'il allait moins vite que prévu. Il parcourt environ 50 km par jour. Il espérait en faire 70. Ca ne le gène pas. Il préfère profiter de chaque étape. Il n'est pas seul. Des amis le rejoignent pour franchir un fleuve ou gravir une montagne. Sa femme, Véronique, l'accompagne avec un camping-car. Le soir, à l'arrivée, elle est là pour l'accueillir. Elle le suit sur son parcours de la France exacte. Pour Daudet, la frontière n'est pas une séparation, c'est un trait d'union.
Pour plus d'informations : le site du "DODtour", le tour de France de Lionel Daudet.
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