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BNP Paribas et les Mistral, des contentieux entre la France et les Etats-Unis

A la Une les cérémonies du Débarquement sur les plages de Normandie le dossier ukrainien qui est au cœur de toutes les discussions entre les chefs d’Etat. Mais il y a aussi des sujets qui fâchent entre Français et Américains.
Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Anne-Laure Dagnet © Radio France)

Cela a démarré dès hier soir avec le diner entre François Hollande et Barak Obama puis le souper entre le président français et le chef d’Etat russe Vladimir Poutine. Ils ont beaucoup parlé de l’Ukraine où les conflits se poursuivent, mais aussi de l’amende astronomique que les USA veulent imposer à la BNP Paribas pour des transactions avec des pays sous embargo américain.

L’amende pourrait se chiffrer non pas à 10 milliards de dollars, mais à 16 milliards ! François Hollande a une nouvelle fois tenté de convaincre Barak Obama d’intervenir, mais le président américain a répété qu’il ne se mêlait pas d’une affaire de justice. Du coup, le ton monte aussi côté français. Si les Américains s’entêtent, il risque d’y avoir des conséquences négatives sur le traité commercial qu’ils sont en train de négocier : voilà ce que dit le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius.

"Il y a un projet de traité commercial entre l’Europe et les Etats-Unis. Ce traité, qui peut être positif pour développer les échanges, ne peut exister que sur une base de réciprocité. Si dans le cas d’une banque européenne c’était de l’unitéralisme et non pas de réciprocité, cela risque d’avoir des conséquences négatives. "

Autre contentieux entre la France et les Etats-Unis : la vente de deux navires de guerre construits par la France à la Russie. Après l’annexion de la Crimée par Vladimir Poutine, Barak Obama veut maintenir la pression. Il n’y a aucune raison de ne pas honorer ce contrat explique Laurent Fabius sur RTL.

"Nous avons répondu que ce sont des contrats conclus en 2011, sous un autre gouvernement,   qu’ils ont été pour une large partie payés et que la tradition de la France, comme des Etats-Unis est d’honorer ses contrats. Les aspects 'défense' pourraient être abordés si nous étions dans le niveau 3 des sanctions et là on n’y est pas. "

Avec Vladimir Poutine, il n’y a pas eu beaucoup d’avancées, mais l’important, c’était de nouer le dialogue. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian espère que François Hollande ira même plus loin.

"La nouveauté, depuis quelques jours, c’est qu’il y a eu les élections en Ukraine. Elles ne sont pas contestées, elles sont même reconnues par le président Poutine. L’autre nouveauté c’est qu’il y a eu un début de retrait des forces russes des frontières de l’Ukraine. J’espère que cette journée à Caen permettra de faire souffler un peu d’optimisme. "

L’objectif c’est une rencontre entre le nouveau président ukrainien et le président russe pour qu’ils discutent enfin.

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