Claude Guéant défendu, mais pas trop
L'ancien collaborateur de Nicolas Sarkozy est pris dans la lessiveuse
politico-judiciaire. Il a fait cette semaine le tour des studios radio et des
plateaux télé pour contre-attaquer. Mais ses amis de l'UMP se font plutôt
discrets. Certes, quelques sarkozystes pur jus affirment qu'au final c'est
l'ancien Président qui est ciblé et que François Hollande est à la manoeuvre.
Le point de vue de l'UMP
Ce matin, deux proches de Nicolas Sarkozy ont évoqué cette
affaire bien embarrassante. Ils l'ont évoqué en prenant des gants, des
pincettes, en s'éloignant le plus possible du feu. Comme le député Henri Guaino sur
RTL : "J'ai longtemps côtoyé Claude Guéant, mais je n'ai jamais été un
intime et nous n'avons jamais discuté des ses goûts culturels. L'enquête suivra
son cours, moi j'ai confiance dans son honnêteté et son sens de l'Etat. Je n'ai
rien d'autre à ajouter. "
Le patron de l'UMP, Jean-François Copé, est bon camarade
pour sa part, pais pas au point de soutenir Guéant avec ardeur. Il est
interrogé par Europe 1 : "Je n'ai aucune raison de douter de la
sincérité de Claude Guéant, par ailleurs je ne connais absolument rien à cette
question. Par principe, je respecte la présomption d'innocence. "
Une majorité discrète
La majorité n'en rajoute pas trop de son côté. Le scandale
Cahuzac est encore frais. Le député PS Jean-Christophe Cambadélis sur I-Télé : "Le gouvernement cherche à faire taire une polémique qui est de savoir si
les fonctionnaires de police touchent de l'argent liquide, en dehors de ce qui
est leurs émoluments. Cela choque un peu les Français et il faut vite faire la clarté
dessus. "
La première année au pouvoir de François Hollande
Une manifestation dimanche organisée par Jean-Luc Mélenchon.
Le leader du Front de gauche est dans l'opposition au pouvoir socialiste, et ça
ne plait pas à tous ses alliés du PCF. Peu lui chaut. Il se voit comme la seule
alternative possible à gauche.
"Ce que nous sommes en train de faire est une chose
inouïe. C'est une manifestation de gauche, sous un gouvernement de gauche,
contre une politique sociale-libérale pour changer les institutions. C'est
énorme, personne n'a jamais fait cela. Vous allez voir le niveau d'éducation et
de conscience populaire qu'il y a dans notre pays. François Hollande à
tout divisé, le front syndical, les forces politiques de gauche. Donc nous
luttons contre cela, " expliquait Jean-Luc Mélenchon sur sur RMC-BFM TV.
Et encore une fois, il a assuré qu'il accepterait le poste
de Premier ministre si François Hollande faisait appel à ses services.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.