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Le rachat d'Alstom et le plan d'économies de Manuel Valls

Le rachat d'Alstom est dans toutes les conversations des politiques ce matin. L'américain Général Electric et l'allemand Siemens se disputent la branche énergie du groupe français. François Hollande devait d'ailleurs recevoir, ce lundi matin, le PDG de General Electric. Celui de Siemens sera reçu, à son tour, ce soir à l'Elysée.
Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
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De son côté, Alstom s'est donné deux jours de réflexion
supplémentaires. Et même s'il n'est plus actionnaire, l'Etat français se mêle
de l'opération pour obtenir des garanties sur l'emploi. Aux côtés du président
de la République, sera présent le ministre de l'Economie, Arnaud Montebourg. Il
ne cache pas sa préférence pour Siemens : "On peut dire que nous
préférons sentir renforcé en créant un leader mondial champion made in France"
.

 

Dans le dossier ArcelorMittal, il avait réclamé la
nationalisation temporaire du site de Florange, mais sans succès. C'est une
solution que prône aujourd'hui Olivier Besancenot, du Nouveau Parti
Anticapitaliste sur France Inter : "je pense que la seule vraie réponse
serait la reprise publique"
. Olivier Besancenot se remet en selle pour
les européennes puisqu'il est tête de liste du NPA en Ile-de-France.

 

C'est aussi la journée des annonces : Manuel Valls n'a plus
que quelques heures pour convaincre sa majorité de voter son plan d'économies.
Le Premier ministre va recevoir une délégation de députés socialistes ce matin.
Il devrait lâcher du lest sur les petites retraites et les fonctionnaires. Ce
vote aura lieu mardi à l'Assemblée et une vingtaine de socialistes pourraient
s'abstenir. Si elle était députée, Anne Hidalgo ferait partie de ces frondeurs.
La maire socialiste de Paris est contre les économies demandées aux
collectivités locales : "les dix milliards d'euros d'économie sur les
collectivités territoriale ne sont pas pertinents en tant que tels"
.

Et si Manuel Valls ne peut pas compter sur son camp :
PS, Radicaux et Ecologistes, il pourra sans doute parvenir à ses fins grâce à quelques
UMP et aux centristes puisque l'UDI a déjà annoncé qu'il pourrait voter pour le
plan d'économies. Le patron du Modem, François Bayrou, pousse dans la même
direction. Il était sur BFMTV : "ce plan va dans le bon sens. C'est
une orientation positive pour l'avenir!"
Limiter la dépense publique
et alléger les charges des entreprises, cela plait au centre.

Cette politique de l'offre assumée par le ministre du Travail,
François Rebsamen : "cette politique de l'offre n'empêche pas la
justice sociale"
. Mais cela ne va assez loin pour l'UMP qui appelle à
voter contre ce plan d'économies. Le patron Jean Copé explique pourquoi :
"on nous présente une potion dite magique dans une marmite joliment présentée.
Mais on ne regarde plus le contenu"
.

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