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Le retour du président Hollande à Florange

Le président de la République revient pour la première fois sur le site de Florange depuis son élection. Le 24 février 2012, alors candidat à la présidentielle, il avait pris un engagement, celui de faire voter une loi pour obliger les entreprises rentables à trouver un repreneur en cas de fermeture. Mais les hauts-fourneaux n'ont pas été sauvés.
Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Franceinfo (Franceinfo)

Cette visite présidentielle à Florange est une visite de
"courage", à entendre les membres du gouvernement interrogés ce
matin, dont le ministre du Travail Michel Sapin sur France Inter.

"J'en connais un qu'il n'y est pas allé alors qu'il
avait dit qu'il irait. Il s'appelle Nicolas Sarkozy. Sur un autre lieu, mais
dans la même Lorraine. François Hollande tient un engagement qui est un
engagement de courage, de la rencontre, de l'explication. Contrairement à ce
que tout le monde dit, jamais il  n'a
promis que Florange ne fermerait pas ses hauts fourneaux.
"

De son côté Edouard Martin, syndicaliste CFDT de Florange,
calme le jeu. Le chef de l'Etat ne sera pas bousculé, dit-il, avant de
reprendre le mot "courage" à son compte.

"Certains parle de courage de sa part et ce n'est pas
totalement faux, mais venir pour faire quoi, pour dire quoi. C'est là-dessus que
nous l'attendons. On ose espérer qu'il vient annoncer quelque chose de
nouveau.
"

Il y a une semaine, un 
pacte prévoyant 300 millions d'euros d'investissements sur trois ans en
faveur de projets innovants en Lorraine a été signé à Matignon. Mais les syndicats
d'Arcelor-Mittal à Florange veulent des mesures pour leur usine et attendent
des annonces concrètes du président Hollande.

Le chômage en baisse

Pour la première fois depuis près de deux ans et demi, le
chômage affiche une baisse de 1,5%.
Ce qui fait 50.000 chômeurs de moins au mois
d'août 2013.

Est-ce là la fameuse inversion de la courbe du chômage
promise par François Hollande ? Rien n'est moins sûr, car le nombre de
radiations a atteint lui aussi un record en août.

Jean-François Copé le patron de l'UMP sur BFM TV : "La
vérité c'est que le chômage ne baisse pas. On continue de mentir aux Français.
Le résultat du mois d'août est marqué par un évènement qui fausse toutes les
statistiques. Il y a eu 77.000 non réinscriptions sur les listes de Pôle
emploi. Comment peut-on dire que le chômage a baissé de 50.000 personnes et
être crédible ?
"

Il est prématuré de parler d'inversion de la courbe du
chômage, reconnaît le ministre du Travail Michel Sapin, qui liste néanmoins des
indicateurs encourageants, comme la baisse du nombre d'entrées à Pôle Emploi.

"L'admission des entrées à Pôle emploi cela veut dire
quoi pour les gens. Cela veut dire qu'il y a moins de fin de mission de contrat
à durée déterminé, moins de licenciement économique, qu'il y a plus d'activité
et plus d'emploi. C'est le signal le plus important dans ces chiffres. Cela
n'est pas encore l'inversion de la courbe du chômage. Pour moi l'inversion de
la courbe doit être durable.
"

Les rythmes scolaires toujours au coeur de la polémique

Nombre de familles se plaignent du retour à quatre jours et
demi d'école. La réforme doit être généralisée à la rentrée 2014. Ce matin
Jean-François Copé demande "officiellement " à Vincent Peillon le
"report " d'une réforme "intenable sur le plan financier, sauf à
augmenter les impôts
".

"J'ai appelé M. Peillon pour l'informer que nous
allions demander un report de la réforme des rythmes scolaires.
"

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