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Le sauvetage de PSA, les fonctionnaires et le sommet européen

Le ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, annonce que l'Etat pourrait entrer au capital de PSA-Peugeot-Citroën pour sauver l'entreprise. Les communistes sont choqués par le refus du gouvernement d'augmenter les salaires. Et à Bruxelles, le sommet budgétaire européen se poursuit.
Article rédigé par Olivier Bost
Radio France
Publié Mis à jour
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L'Etat au capital de PSA ?

Après Arnaud Montebourg dans le dossier Petroplus, le ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, n'exclut pas sur BFMTV une entrée de l'Etat au capital de PSA, à travers le fonds stratégique d'investissement : "C'est possible, ne serait-ce parce que le Fonds stratégique d'investissement existe. Si le Fonds stratégique d'investissement rentre au capital de cette entreprise, c'est en fait l'Etat qui y rentre. Cette entreprise ne peut pas, ne doit pas disparaître ".

Le ministère de l'Economie affirme toutefois qu'une entrée de l'Etat au capital de PSA "n'est pas à l'ordre du jour ". Il s'agirait d'une option de "dernier recours" selon le quotidien Libération. Le constructeur automobile a annoncé que ses pertes se sont encore alourdies en 2012.

Pas d'augmentation pour les fonctionnaires

La ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, a refuser d'augmenter le point d'indice des fonctionnaires. Il n'y aura donc pas de hausse de salaires, même si un geste sera fait en faveur des rémunérations les plus faibles. Le secrétaire national du parti communiste, Pierre Laurent, trouve sur LCI qu'il y a deux poids deux mesures : "C'est parce que le gouvernement s'inscrit dans une logique d'austérité budgétaire qu'il ne peut pas revaloriser. Il s'agit en fait d'un montant qui pourrait porter sur un milliard et demi. Mais quand on voit qu'on vient de donner 20 milliards de crédit d'impôt aux entreprises pour le pacte de compétitivité, il faudrait plus qu'un geste ".

Pas question, répond Jérôme Cahuzac, car le gel du point d'indice a été voté, il a donc force de loi.

Le laborieux sommet budgétaire européen

Les partisans de l'austérité budgétaire - Royaume-Uni et Allemagne en tête - et ceux qui veulent un budget 2014-2020 marqué par la solidarité et la relance de la croissance tentent de trouver une position commune. La France compte parmi les ces derniers. Et l'ancienne ministre socialiste Elisabeth Guigou, présidente de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale, assure sur France 2 qu'il n'est pas incohérent de demander plus à l'Europe : "Il faut que les budgets nationaux pratiquent la rigueur, parce qu'il faut diminuer les déficits et la dette. Mais pour ne pas casser la croissance, il est indispensable que le budget européen, lui, qui n'a pas ce type de contrainte puisque l'Europe n'est pas endettée, fasse l'effort de financer des investissements qui vont générer de la croissance et de l'emploi ".

Encore un sommet pour rien, accuse le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, adversaire déclaré de l'Union européenne. Il estime que les sommes discutées ne permettent pas d'intervention efficace : "Les dirigeants européens coupent toutes les dépenses d'avenir. C'est pas la question de plus plus de moins, c'est quelle efficacité pour ce budget ? Alors de sommet en sommet, il y en a assez. On devrait refaire une Europe des nations autour de projets ".

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