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Les politiques commentent les chiffres du chômage

L'interprétation de la nouvelle hausse du nombre de chômeurs évidemment diffère. Une constante tout de même, à droite comme à gauche, tout le monde regrette ce nouveau record du nombre de demandeurs d'emplois.
Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
  (Yannick Falt du service politique de France Info © RF)

 Des chiffres qui font mal à l'ancien ministre de l'Economie Pierre Moscovici, sur Europe 1.

 

"C’est une blessure pour le Français que je suis, pour l’Européen que je suis parce que cela fait maintenant six ans que l’Europe est dans la crise, avec beaucoup de chômage, peu de croissance et avec des politiques assez dures. Aujourd’hui, l’Europe doit faire face à ce problème sinon c’est le projet européen qui meurt. "

 

A l'Europe d'agir donc. Le chômage n'est pas un problème franco-français. C'est ce que dit aussi Elisabeth Guigou, candidate comme Pierre Moscovici à un poste de commissaire européen. La députée socialiste prône la patience. Il faut, dit-elle, que la politique menée par le gouvernement, à commencer par le pacte de responsabilité, porte ses fruits.

 

"Il nous faut de la constance et on a un cap, on va le tenir, " déclare Elisabeth Guigou sur France Info.

Réponse de l’opposition

Le gouvernement fait ce qu'il faut contre le chômage, à l'Europe de s'emparer du problème. Voilà donc la ligne de défense des socialistes. Faux et archi faux répond l'opposition. Pour le député UMP Henri Guaino, c'est bien la politique de l'exécutif qui est en jeu.

 

"C’est vrai que M. Hollande, son gouvernement et sa majorité, depuis qu’ils sont là n’ont fait qu’aggraver les choses. Ce qui a été fait est suicidaire. Tout ce qui a été fait depuis deux ans a rendu une situation très grave encore plus dramatique. "

 

Même tonalité pour la centriste Rama Yade, ex-UMP et désormais vice-présidente de l'UDI, invité d’iTélé.

 

"Je pense que c’est le résultat de l’immobilisme d’un gouvernement aux abois qui va d’échec en échec. Le pacte de responsabilité ne va rien arranger parce que cela ne va pas aussi loin qu’il faudrait. Les réformes de structure n’existent pas, faire sauter des verrous sur les 35h, sur l’âge légal de départ à la retraite, n’a pas existé. "

La réforme territoriale

L'examen du projet de loi devait débuter mardi 1er juillet au Sénat. C'est raté. Il est repoussé à une date indéterminée. Conséquence d'une surprenante union sacrée entre les sénateurs UMP, communistes et radicaux de gauche qui demandent une saisine du Conseil constitutionnel. Des sénateurs qui font une fois de plus de la résistance. Pas surprenant. Les sénatoriales auront lieu en septembre et les élus du Palais du Luxembourg sont désignés par les grands électeurs, dont les conseillers régionaux et généraux. Leur clientèle électorale en quelque sorte. Alors guérilla stratégique ou débat de fond ?

 

Patrick Devedjian, le président UMP du Conseil général des Hauts-de-Seine, dénonce lui, sur France 2, l'efficacité même de la réforme.

 

"Cela n’amènera à aucune économie parce que ce que font les collectivités territoriales c’est d’autres qui le feront. Ce qui coûte beaucoup d’argent en France, c’est l’appareil de l’Etat qui est ramifié sur tout le territoire et le gouvernement ne pense qu’à le renforcer. Cette réforme n’est complètement incohérente. Elle n’a pas été réfléchie, concertée et il faut s’y prendre avec beaucoup plus d’intelligence et de prudence que ne fait le gouvernement. "

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