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Les Verts, NDDL et le gouvernement

Les débordements après la manifestation contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ne laissent pas la classe politique de marbre. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a demandé aux Verts de sortir de l'ambiguïté. Avant de calmer le jeu ce lundi matin.
Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié Mis à jour
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La question n'était plus de savoir s'il fallait sortir de l'ambiguïté pour les écologistes, mais plutôt de savoir s'ils devaient sortir du gouvernement. Une question posée et reposée dans tous les médias.

Le patron de l'UMP, Jean-François Copé, joue les diviseurs sur France Inter. Il pense que les Verts doivent quitter le gouvernement.

"La vérité, c'est que la gestion de ce dossier de Notre-Dame-des-Landes est exactement à l'image de la manière dont Jean-Marc Ayrault gère la France, c'est-à-dire avec une impression pour tous les Français d'idéologie d'un côté, et d'indécision de l'autre. Il n'y a qu'une seule solution, c'est que les Verts sortent du gouvernement une fois pour tout, ce qui rendrait service au gouvernement parce que cela permettrait de clarifier un certain nombre de choses. C'est Notre-Dame-des-Landes aujourd'hui, c'est la transition énergétique demain. "

Pour Barbara Pompili, vice-présidente du groupe EELV à l'Assemblée nationale, c'est justement pour peser sur le gouvernement qu'ils restent au gouvernement. Même si elle en dit le plus grand mal sur RTL.

"On voit que le gouvernement a un cap qui n'est pas compris par l'immense majorité des Français, qu'il n'est pas clair, qu'à chaque fois qu'une mesure est prise et qu'il y a une manifestation, il y a un recul. Oui, il faut sortir de cette ornière là. Que le président de la République tiennent les engagements qu'il a pris devant les Français et nous notre travail c'est de faire en sorte qu'il les tienne et notamment sur la transition énergétique qui va arriver. Voilà les gros enjeux que l'on a et pas des piailleries. "

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Une gymnastique qui ne pose aucun problème au député Noël Mamère, qui a quitté le parti écologiste, et qui explique pourquoi ses anciens amis peuvent rester au gouvernement et faire n'importe quoi.

"François Hollande n'a pas de majorité alternative avec le Front de gauche, pas plus qu'avec François Bayrou et les centristes. Donc, il est obligé de garder encore quelques temps ces écologistes qui l'embêtent et qui peuvent dire n'importe quoi, pratiquer le grand écart sans se faire mal aux muscles. "

Dernier conseil pour les écolos, celui de Jean-Luc Mélenchon, invité de France Info.

"Je pense qu'ils perdent leur temps et qu'ils vont bientôt tirer des conclusions de la situation. On ne peut pas être écologiste et partisan de la politique de l'offre. Je crois qu'ils sont plutôt du côté de la politique sociale et de la demande écologique. Ce sont des questions qui demandent de l'investissement, de la dépense publique et une activité forte de l'économie. Ce n'est pas le cas avec le gouvernement Hollande, c'est le gouvernement du chômage. "

La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem : "Les Verts nous ont rejoint sur un accord de coalition qui était clair pour tout le monde, nous savions quels étaient les sujets sur lesquels nous ne tomberions pas d'accord et Notre-Dame-des-Landes en fait partie. Nous savons aussi ce que nous avons à faire ensemble. "

Najat Vallaud-Belkacem sur iTélé et ce beau lapsus : "Ce que nous avions à faire ensemble, pardon, ce que nous avons à faire ensemble. "

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