Questions autour du rapport Gallois
L'auteur du rapport, Louis Gallois, commissaire général à l'investissement, s'est expliqué ce matin sur RTL. Il est en particulier revenu sur les 30 milliards de baisses de charges patronales et salariales qu'il propose. Et ce qu'il en attend, ce n'est pas uniquement une baisse du coût du travail : "Ce qui m'intéresse, ce n'est pas tellement de savoir si le coût du travail est tellement plus élevé en France qu'ailleurs. Il faut baisse les charges pour donner un ballon d'oxygène aux entreprises pour leur permettre de relancer l'investissement. Tout le rapport, c'est la montée en gamme pour sortir de la pression mortifère des prix ".
Le coût du travail, ce n'est effectivement pas le problème pour Jean-Luc Mélenchon, invité ce matin sur notre antennne. Il estime que le rapport Gallois est trop tourné vers les problèmes d'exportation. Et que la solution est dans un autre modèle : "La vérité c'est que 20% seulement de l'économie française est tournée vers l'exportation. Et que si nous reculons dans les parts de marchés, dans la part que l'industrie représente dans la richesse du pays, c'est parce qu'on délocalise à mort, parce que la règle de l'économie mondiale, c'est le dumping social. Et ça ne mène nulle part. Il faut jeter ce rapport à la poubelle et passer à une autre vision du développement et du progrès humain en France ".
Jean-Luc Mélenchon qui dénonce aussi les baisses de charges qui seront financées selon lui par les contribuables. Pas d'accord, répond sur LCI le président UMP de la commission des finances à l'Assemblée, Gilles Carrez : "La TVA va frapper les produits importés. Il faudrait être un peu plus modéré sur la CSG et un peu plus ambitieux sur la TVA ".
Gaz de schiste
L'ex-patron d'EADS n'a jamais caché qu'il considérait comme une solution la recherche et l'exploitation des gaz de schiste et il regarde avec envie ce qui se passe aux Etats-Unis. Cependant, il ne préconise pas dans son rapport de reprendre l'exploration mais de continuer à travailler sur les techniques d'exploitations. Bien d'accord, répond le commissaire européen aux service financiers. Michel Barnier sur itélé : "Nous vivons sur une des principales réserves de gaz, sans doute en France. Il faut faire très attention à l'environnement, mais je pense que faire un programme européen de recherche sur cette question, c'est la voie qu'il faut suivre ".
Et dès hier, Matignon a écarté l'option gaz de schistes. La question reviendra, prévient Louis Gallois.
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