Avec la réforme du Bac, "tout le monde sera remis sur un pied d'égalité", promet le député de la majorité Gabriel Attal
Le député Gabriel Attal, chef de file LREM à la commission des Affaires culturelles et de l'éducation, était l'invité de "L'Interview J-1", mardi, à la veille de la présentation de la réforme du Bac en conseil des ministres.
Le député La République en marche, Gabriel Attal, était l'invité de L'Interview J-1 mardi 13 février. Porte-parole de la majorité, ce jeune pilier de la macronnie siège à la commission des Affaires culturelles et de l'éducation à l'Assemblée nationale. Mercredi, Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Éducation nationale, présente sa réforme du baccalauréat en conseil des ministres.
franceinfo : Pourquoi La République en marche réussirait-elle cette réforme "serpent de mer" à laquelle avaient dû renoncer François Fillon il y a 15 ans et Xavier Darcos il y a 10 ans ?
Gabriel Attal : Pour deux raisons. La première, c'est parce qu'on fait ce qu'on a dit. Emmanuel Macron avait annoncé, pendant la campagne présidentielle, qu'il souhaitait réformer le baccalauréat. Il était même entré dans un certain nombre de détails puisqu'il avait dit qu'il y aura quatre épreuves en Terminale et du contrôle continu. On s'en tient à cette lettre de mission. C'est là-dessus qu'on avance demain avec Jean-Michel Blanquer qui annoncera les détails. La deuxième raison, c'est la méthode, parce que cette réforme vient du terrain. Pierre Mathiot [ex-directeur de Sciences-Po Lille] a conduit un rapport de très grande qualité, parce qu'il a associé l'ensemble des acteurs du lycée. Il a associé les représentants syndicaux, les parents d'élèves, les représentants des élèves...C'est pour cela qu'on va réussir.
Sur le fond, dans quelle proportion le contrôle continu sera-t-il évalué ?
Je ne vais pas rentrer dans les pourcentages. Ce que je peux dire, c'est que le contrôle continu sera divers et qu'il y aura notamment - pour éviter certaines inquiétudes qu'il peut y avoir chez un certain nombre de jeunes ou d'enseignants - la possibilité de passer des espèces d'examens blancs (...) On aura des critères nationaux. On aura des sujets nationaux. On aura un anonymat qui fera que tout le monde devra être remis sur un pied d'égalité.
Ce n'est pas une usine à gaz ? Vous n'allez pas faire des Bacs blancs qui coûteront plus chers que le vrai Bac ?
Non, on peut faire cela assez simplement. Il y a de nouveaux outils qui existent aujourd'hui, il faut s'en emparer. Le numérique, je pense qu'on peut tout à fait avancer avec ça et c'est le souhait du ministre. "L'usine à gaz", j'ai envie de dire, c'est un peu le Bac d'aujourd'hui : 4 000 sujets, 4 millions de copies à corriger, 170 000 personnes mobilisées pour l'organiser. Ce n'est pas une question de moyens financiers, mais c'est une question de moyens humains et de temps disponible pour donner des cours supplémentaires aux jeunes (...) Voilà, on redonne du temps d'apprentissage, on redonne un peu de fluidité. Et, le contrôle continu est aussi quelque chose qui est demandée par les jeunes (...) parce que c'est l'idée que le travail tout au long du lycée soit pris en compte.
Autre dossier jeunesse : le service national universel, promesse de campagne du candidat Macron. On a entendu tout et son contraire dans la bouche des ministres, alors sera-t-il obligatoire ou facultatif ?
En tout cas, il sera universel.
Vous ne dites pas "obligatoire" comme le porte-parole du gouvernement ?
Je parle d'universalité. Cela veut dire qu'il est accessible à tout le monde et que tout le monde y accédera. Donc, voilà, ça passe par une obligation.
Pour que ce soit clair : universel ou obligatoire ?
Je pense que les deux vont ensemble. Ce n'est pas de l'obligation pour de l'obligation.
Autre actualité chaude : les fermetures de classes un peu partout en France. La grogne monte. Élus locaux, enseignants et parents d'élèves pointent le dédoublement des classes de CP dans les zones d’éducation prioritaire...
Absolument pas. Il y a deux sujets totalement différents (...) Cette année, on a créé 3 000 [postes supplémentaires], cela a été budgété. Vous savez, il y a des fermetures et des ouvertures de classes tous les ans dans tous les départements de France, parce qu'il y a des mouvements démographiques (...) Les moyens seront au rendez-vous : ils l'ont été cette année pour le dédoublement en REP+, ils le seront pour le dédoublement en REP.
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