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Blocage des universités : "La très grande majorité des examens se déroule correctement", assure Frédérique Vidal

Interrogée sur franceinfo, la ministre de l'Enseignement supérieur a aussi voulu rassurer les lycéens qui attendent des réponses d'orientation sur la plate-forme Parcoursup.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, dans les studios de franceinfo. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"C’est très important de conserver la valeur des diplômes parce que ce sont les sésames pour l’emploi", a réagi Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, mardi 15 mai sur franceinfo, alors que des examens sont perturbés par des mouvements étudiants contre la réforme.

La ministre a tenu à rappeler que "la très grande majorité des examens se déroule correctement". "Il y a plus de 16 000 examens qui se sont déjà déroulés dans des conditions satisfaisantes et on parle de la perturbation ou du report d’une grosse dizaine d’examens."

franceinfo : Existe-il un risque que les étudiants obtiennent un diplôme au rabais ?

Frédérique Vidal : Non, parce que les présidents d’universités sont en train de travailler avec les équipes pédagogiques pour trouver les meilleurs façons d’évaluer l’année et les connaissances que les étudiants ont acquises. Ces examens sont les derniers d’une série d’examens qui se tiennent en général tout au long du semestre. Cela peut être des oraux, des devoirs à rendre, des mémoires, et puis il y a toutes les évaluations qui ont eu déjà eu lieu pendant le semestre. C’est très important de conserver la valeur des diplômes parce que ce sont les sésames pour l’emploi, pour des étudiants en fin de cycle de licence ou pour chercher des masters ou renter en doctorat. Les présidents sont très attachés, ils veulent que les diplômes gardent toute leur valeur.

Craignez-vous des affrontements entre étudiants ?

Ce sont quelques dizaines voire quelques centaines d’étudiants qui bloquent des dizaines de milliers d’autres, donc il y a toujours ce risque. Mais, il y a plus de 16 000 examens qui se sont déjà déroulés dans des conditions satisfaisantes et on parle de la perturbation ou du report d’une grosse dizaine d’examens. La très grande majorité des examens se déroule correctement.

Est-ce alors la fin du mouvement étudiant ?

La mobilisation par le blocage des facultés et de certains sites arrivent à sa fin, puisque l’année universitaire arrive à sa fin. En essayant de bloquer certains examens, c’est vraiment une tribune que certains essayent de se donner pour continuer à exister et à faire exister ces revendications. On l’a vu à Arcueil vendredi, c’est une poignée d’étudiants, plus des cheminots, plus des postiers qui empêchent la tenue des examens. On n’est pas du tout sur une population universitaire qui empêche la tenue de ces examens.

Pensez-vous que le système Parcoursup va fonctionner correctement pour les futurs bacheliers ?

A partir du 22 mai, les lycéens vont recevoir petit à petit les réponses à leurs différents vœux. Il n’y a pas de raison que les choses se passent mal. Des équipes techniques suivent le fonctionnement de la plate-forme. Les lycéens vont recevoir de nouvelles réponses et cela va s’échelonner jusqu’au baccalauréat, parce que la confirmation de l’inscription ne se fait que lorsque le baccalauréat est obtenu, donc c’est un processus fluide qui se fait dans le temps. On a remis des numéros verts, on a aussi créé les commissions qui vont contacter les étudiants dont on sait qu’ils seront en difficulté car ils n’ont demandé que des filières sélectives, cela se met en place dès le 22 mai. Tout est fait pour qu’on ne tire plus au sort les étudiants comme l’an dernier, et pour qu’on tienne mieux compte de ce que sont les lycéens au moment où on les accueille dans l’enseignement supérieur pour qu’ils réussissent mieux.

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