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Budget 2018 : "Dès le mois de janvier, les Français verront sur leur feuille de paye qu'ils ont un petit gain de pouvoir d'achat"

Amélie de Montchalin, députée La République en marche de l'Essonne et membre de la commission des Finances, était l'invitée de L'interview J-1, mercredi sur franceinfo, à la veille de la lecture définitive du budget 2018 à l'Assemblée nationale. 

Article rédigé par Yaël Goosz
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
La députée LREM de la 6e circonscription de l'Essonne, Amélie de Montchalin, était l'invitée de L'interview J-1, mercredi 20 décembre sur franceinfo.  (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Elle était pressentie pour entrer à Bercy mais elle poursuit sa mission comme premier de cordée à la commission des Finances de l'Assemblée nationale : Amélie de Montchalin, députée La République en marche de la 6e circonscription de l'Essonne, était l'invitée de L'interview J-1, mercredi 20 décembre sur franceinfo, à la veille de la lecture définitive du budget 2018 à l'Assemblée nationale. 

franceinfo : Vous bouclez le budget 2018 sur fond de croissance à la hausse mais, pour ce qui est du pouvoir d’achat, les Français risquent de déchanter. L’Insee évalue à 4,5 milliards d’euros la perte de pouvoir d’achat pour les ménages l’année prochaine. C’est un budget en trompe-l’œil ? 

Amélie de Montchalin : Dès le mois de janvier, les Français verront sur leur feuille de paye qu'ils ont un petit gain de pouvoir d'achat, qui deviendra beaucoup plus grand en octobre. D'ailleurs, pour les ménages qui sont mensualisés à la taxe d'habitation, la baisse du mois d'octobre sera visible dès le 1er janvier. (...) L'Insee, par exemple, parle de la fiscalité du tabac. On n'a jamais pensé que les gens allaient fumer autant si on augmente le prix du paquet de cigarettes. Il est bien prévu que ça ne rapporte pas autant que ce que dit l'Insee. Les Français vont forcément fumer moins. C'est un objectif et on l'assume. 

"Budget pour les riches", c’est la critique qui revient souvent chez les opposants à Emmanuel Macron. Les 350 000 euros du vol retour Tokyo-Paris d’Edouard Philippe le 6 décembre ne vont pas contribuer à améliorer son image. Comme députée en charge des finances, ça ne vous donne pas envie de mieux contrôler encore la dépense publique ?

On a oublié pourquoi il était important que le Premier ministre arrive bien réveillé en Nouvelle-Calédonie puisqu'il y a une consultation politique extrêmement importante. Si vous regardez sur le site d'Air France, le vol Paris-Nouméa, c'est 7 000 euros pour la semaine de Noël. Si vous multipliez ce montant par 50, on tombe à peu près sur le même montant. On devrait plutôt s'intéresser à pourquoi le Premier ministre y est allé ? Qu'a-t-on obtenu ?

Le bureau de l’Assemblée a tranché : le palais Bourbon s’agrandit et conserve le fameux hôtel de Broglie, soit 7 000 mètres carrés achetés 63 millions d’euros l’an dernier. Vous aimeriez qu’on en fasse quoi ?

Travailler de manière collective, quand on est au Parlement, ce n'est pas forcément facile. Les salles de réunion sont peu nombreuses. On n'a pas forcément de lieux qui encouragent au travail collectif. On est 312 députés La République en Marche, 577 députés au total, il faut qu'on arrive à travailler beaucoup plus en amont des textes. 

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