"La question des revenus minimum doit être posée", juge Christophe Robert, de la Fondation Abbé Pierre
LeChristophe Robert, Christophe Robert, était l'invité de Yaël Goosz, lundi, à la veille de la journée mondiale du refus de la misère. Il a estimé que la lutte contre la pauvreté "passe par les revenus, notamment".
Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre, était l'invité de Yaël Goosz, pour L'Interview J-1, lundi 16 octobre sur franceinfo, à la veille de la journée mondiale du refus de la misère. Mardi 17 octobre, il participera à un déjeuner à l'Élysée avec le président de la République et les responsables d'autres associations caritatives françaises. Il estime que la question des revenus minimum est centrale dans la réduction de la pauvreté.
Selon une estimation de la Fondation Abbé Pierre, la France compte 8,8 millions de pauvres, c'est-à-dire des personnes qui disposent de moins de 1 000 euros par mois pour vivre, dont 2,8 millions d'enfants (un enfant sur cinq vit dans une famille pauvre). Pire, la fondation estime qu'il y a aujourd'hui 1 million de pauvres de plus qu'il y a dix ans. "Ce sont les très pauvres qui continuent de s'appauvrir", analyse Christophe Robert.
Augmenter le RSA ou l'ouvrir aux moins de 25 ans
Alors que le Président devrait annoncer mardi 17 octobre, dans un discours prononcé dans une crèche de Gennevilliers (Hauts-de-Seine), la nomination d'un délégué interministériel à la pauvreté et le lancement d'une grande concertation, Christophe Robert estime que l'essentiel de la solution réside dans les revenus. "Il faut impérativement que nous aidions les personnes à sortir de leur situation de pauvreté et ça passe par les revenus notamment."
Face aux annonces du gouvernement, qui veut revaloriser l'Allocation adulte handicapé (AH) et le minimum vieillesse, Christophe Robert estime qu'il faut prendre des mesures plus générales : "On ne va pas saucissonner les pauvres en disant 'Ceux-là on s'en cocupe mais pas les autres'. Non, c'est trop important."
Il demande notamment la revalorisation du revenu de solidarité active (RSA), actuellement de 520 euros par mois, ou son ouverture à ceux de moins de 25 ans. "On ne peut pas s'en sortir avec ça donc la question des revenus minimum doit être posée dans cette concertation et dans les actions qui sont à mener de la part du gouvernement." L'autre piste évoquée par Christophe Robert est celle d'une extension de la garantie jeune de manière massive et sans être limitée à un an.
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