Alain Roumilhac (Manpower) : "Il va falloir valoriser les métiers manuels"
Le président de Manpower France, Alain Roumilhac, était l'invité de Jean Leymarie, mardi soir, pour évoquer le marché de l'emploi en France dont les perspectives d'embauche ont bondi de presque 20% pour cette année, selon Pôle emploi.
Les entreprises recommencent à embaucher. Selon la dernière enquête sur les besoins en main d'œuvre (BMO) de Pôle emploi et de l'institut Credoc, publiée mardi 10 avril, les intentions d'embauches des entreprises françaises ont bondi de 18,7%. Parmi les secteurs les plus demandés, "il y a tous les métiers manuels qui sont liés entre autre à la construction", a expliqué, mardi soir sur franceinfo, Alain Roumilhac, président de Manpower France.
Pourtant, malgré ce contexte favorable, près d'une entreprise sur deux expliquent avoir des difficultés à recruter, notamment dans les métiers manuels. "Il y a sans doute un problème d'attractivité et d'image", a avancé Alain Roumilhac. Pour le président de Manpower France, "sans doute que nous n’avons pas fait suffisamment d’efforts aux cours des dernières décennies pour valoriser" ces emplois.
Aujourd’hui, les parents, les enfants sont détournés de ces métiers. Il n’est donc pas anormal, à un moment où l’économie redémarre, que l’on soit en pénurie sur ces sujets-là
Alain Roumilhacà franceinfo
Pour résoudre ces difficultés, "il va falloir valoriser ces métiers" manuels, a estimé Alain Roumilhac. Le président de l'entreprise spécialisée dans les secteurs de l'intérim et du recrutement a présenté plusieurs solutions pour y remédier comme la valorisation "par des aspects financiers" ou encore "par l'adaptation sur des aspect de pénibilité".
Cependant, le président de Manpower France a également pointé le rôle des entreprises. Selon Alain Roumilhac, elles "ont été habituées à être frileuse dans leurs recrutements". Avec cette pénurie de compétences, il a jugé que les sociétés doivent s'adapter "et sans doute qu'elles assouplissent leurs critères de recrutement". C'est ainsi qu'il conseille ses clients : "On leur dit qu’il faut que l’on travaille sur l’attractivité de ces métiers, parce que sinon on est face à de graves problèmes."
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