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Bernard Charlès, directeur général de Dassault Systèmes, veut faire de la santé une priorité de l'entreprise

Dassault Systèmes poursuit sa croissance. Pour son directeur général, Bernard Charlès, la modélisation en 3D va poursuivre son essor. La santé devient un champ d'application majeur.

Article rédigé par franceinfo
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Bernard Charlès, directeur général de Dassault Systèmes, invité éco de franceinfo le 6 février 2020. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Dassault Systèmes continue à s’envoler. Le leader mondial des logiciels de simulation, en 3D, publie des résultats en forte hausse. L’an dernier, il a réalisé 4 milliards de chiffre d'affaires et plus de 600 millions de bénéfices.

Invité éco de franceinfo jeudi 6 février, Bernard Charlès, directeur général de Dassault Systèmes, veut développer l’entreprise dans le domaine de la santé. "Lorsque des avions sont imaginés, ils sont d’abord validés en virtuel, puis produits, explique Bernard Charlès. Imaginez que nous fassions la même chose avec le corps humain (…) Prenons l’exemple de la chirurgie cardiaque. Avant d’aller au bloc, avant d’opérer une thérapeutique, vous allez l’évaluer par des modèles numériques, comme si vous étiez dans la réalité". Le directeur général de Dassault Systèmes imagine ce qu'il appelle carrément des "jumeaux numériques".

Bernard Charlès loue cette "technique d’évaluation des risques en virtuel, qui permet de s’approcher le plus possible de la réalité. C’est ce qui s’est passé dans le reste de l’industrie. Il n’y a pas de raison que ça ne se fasse pas dans le domaine de la santé." Pour Dassault Systèmes, la santé est devenue une priorité. Le groupe vient de dépenser plus de 5 milliards pour racheter l’américain Medidata, spécialiste du suivi des essais cliniques.

Le patron le mieux payé du CAC 40

Bernard Charlès est aussi le patron le mieux payé du CAC 40 : environ 33 millions d’euros, en 2018, selon le cabinet Proxinvest – environ 10 millions de moins, selon l’entreprise. Avec des résultats en hausse, cette rémunération va-t-elle augmenter ? "Le conseil d’administration en décidera en temps voulu", répond Bernard Charlès, qui défend "une rémunération pour l’essentiel en titres" : "Il s’agit de capital. Il ne s’agit pas de salaire. Il s’agit d’une portion du terrain cultivé."

Mais un travail, quel qu’il soit, vaut-il 20 ou 30 millions par an ? Le patron de Dassault Systèmes souligne qu’il est le seul "dans le CAC 40, à avoir développé son entreprise de A à Z", pour en faire le leader mondial de son secteur.

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