Coronavirus : l’Assurance maladie dévoile le dispositif pour ceux qui doivent garder des enfants
Avec la fermeture des établissements scolaire dans toute la France, de nombreux travailleurs vont devoir s’arrêter pour garder leurs enfants. Nicolas Revel, directeur général de l'Assurance maladie, explique comment ils seront indemnisés.
Á partir de ce lundi 16 mars, tout salarié obligé de s’arrêter à cause du coronavirus pour garder son enfant pourra bénéficier d’un arrêt de travail. Le directeur général de l’Assurance maladie, Nicolas Revel, l’a confimé sur franceinfo, avec des précisions importantes. Le salarié qui n’a pas d’autre choix et qui ne peut pas télétravailler, par exemple, doit s’adresser à son employeur. Celui-ci dépose alors une demande d’indemnisation auprès de l’Assurance maladie, sur ce site.
Les deux parents ne peuvent s’arrêter en même temps. "C’est soit l’un, soit l’autre", explique Nicolas Revel. En revanche, ils peuvent alterner travail et garde d’enfant : "Le lundi, ça peut être l’un, et le mardi, ça peut être l’autre (…) Il faut que le système soit le plus flexible possible." Cet arrêt durera autant que les établissements scolaires seront fermés.
Un salaire garanti
Pour l’instant, l’arrêt est de 14 jours, mais il est renouvelable. Parents et enfants concernés ne sont pas obligés de rester chez eux : "On doit pouvoir circuler librement pendant la durée de cette période convenue avec l’employeur."
Mais que toucheront les parents ainsi indemnisés ? "Nous leur versons, nous, l’indemnité journalière équivalente à celle d’un arrêt maladie", explique Nicolas Revel. Mais les entreprises contribueront : "Il y a des règles de maintien de salaire, dans le cadre de la loi", et elles s’appliquent ici : "La très grande majorité" des personnes concernées verra son salaire maintenu.
42 000 entreprises déjà concernées
Dans les régions les plus touchées par l’épidémie, le dispositif est déjà en place. "Aujourd’hui, 42 000 entreprises ont déjà fait cette déclaration, et sur la seule journée d’aujourd’hui, c’est 27 000 entreprises qui sont allées sur le site", annonce Nicolas Revel, qui ajoute : "Pour des très grandes entreprises qui ont beaucoup de salariés, notre téléservice devra connaître une évolution. Il y aura une procédure particulière pour les grands groupes." Mais le dirigeant de l’Assurance maladie observe que, pour l’instant, la plupart des salariés trouvent d’autres solutions de garde : "Cette formule est le pis-aller quand il n’y a pas de solution meilleure."
Une information importante, enfin : "Le dispositif est ouvert à tous", précise Nicolas Revel, et pas seulement aux salariés. Les travailleurs indépendants ou ceux qui exercent une profession libérale peuvent en bénéficier.
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