Coupe du monde de rugby en France : "On évoque un milliard d'euros de recettes directes, et un milliard de retombées indirectes", selon un expert en économie du sport
La France ouvre "sa" Coupe du monde de rugby vendredi 8 septembre face à la Nouvelle-Zélande, au Stade de France (Seine-Saint-Denis). Virgile Caillet, expert en économie du sport et délégué général de l’Union Sport & Cycle déclare : "Une étude faite en 2017 [...] évoque un montant d'un milliard de retombées directes, et un milliard de retombées indirectes."
C'est une étude "plutôt encourageante, ajoute-t-il. Pour les Anglais, lors de la Coupe du monde en 2015, les retombées ont été estimées à 2,7 milliards d'euros". La compétition, qui va durer 51 jours jusqu'à la finale le samedi 28 octobre, devrait rapporter "350 millions d'euros grâce à la billetterie".
"L'événement devrait dégager un excédent, ça tord le cou à toutes les idées reçues, comme quoi les grands évènements sportifs ne sont pas rentables."
Virgile Cailletà franceinfo
Même les petits clubs pourraient tirer profit de la Coupe du monde puisque, selon Virgile Caillet, "un excédent de l'ordre de 30 à 40 millions d'euros sera reversé en direction du rugby amateur".
Virgile Caillet rappelle également que "les publics de rugby sont très consommateurs", avec un "panier moyen plus élevé".
"Il y a cette fameuse convivialité, la troisième mi-temps du rugby, donc on fête ça, on consomme beaucoup."
Virgile Cailletà franceinfo
La compétition se déroule dans neuf villes : Lille, Saint-Denis, Paris, Nantes Lyon, Saint-Etienne, Lyon, Bordeaux, Toulouse, Marseille, Nice, "c'est donc un évènement qui va profiter à l'ensemble du territoire", souligne Virgile Caillet, qui rappelle que la France "dispose déjà d'infrastructures de grande qualité".
Une répétition générale avant les JO Paris 2024
Pour la rentabilité de la chaîne TF1 qui retransmettra les matchs, l'expert estime qu'on "pourrait dépasser ce soir la barre des dix millions de téléspectateurs, un score incroyable, digne du foot".
Cet événement est aussi une "répétition générale avant Paris 2024", préconise Virgile Caillet, qui rappelle le fiasco sécuritaire de l'organisation de la finale de la Ligue des champions de football, en mai 2022 au Stade de France, où des milliers de supporters avaient été gazés par la police et victimes d'agressions. Certains fans de Liverpool n'avaient pu entrer dans l'enceinte qu'à la mi-temps de la rencontre face au Real Madrid.
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