Covid-19 : les transporteurs routiers restent "fragilisés", selon Florence Berthelot, déléguée générale de la FNTR
Pour la Fédération nationale des transports routiers, le Brexit n'a pas eu, pour l'instant, les conséquences redoutées. Mais le secteur, avec de grandes disparités, reste "fragilisé" par la crise sanitaire.
Avant Noël, les transporteurs routiers étaient inquiets : le Brexit allait-il paralyser le trafic entre les deux côtés de la Manche ? À quelques heures du réveillon, des milliers de camions étaient restés bloqués au Royaume-Uni. Quatre jours après que le pays a quitté l’Union européenne, le chaos n’a pas eu lieu pour les transporteurs.
Brexit : un trafic inférieur à la normale
Invitée éco de franceinfo lundi 4 janvier, Florence Berthelot, déléguée générale de la FNTR (Fédération nationale des transports routiers) estime que le vrai test n’a pas encore eu lieu, car le trafic est moins soutenu que d’habitude : "Les Anglais avaient fait des achats de précaution. On a eu beaucoup de trafic au moment de Noël". Mais selon la représentante du secteur, les professionnels, côté français, sont en ordre de marche.
Devant la recrudescence du Covid-19 outre-Manche, Britanniques et Français ont établi un protocole avec des tests antigéniques avant d’entrer en Europe. Cet accord sanitaire expire mercredi 6 janvier. "Les tests resteront probablement maintenus", estime Florence Berthelot.
Des marchés désorganisés
Plus globalement, la déléguée générale de la FNTR s’inquiète de voir des transporteurs français "fragilisés". Pour les entreprises du secteur, le "bilan de l'année 2020 sera plutôt négatif", avec de grandes différences d’une entreprise à l’autre, car "les marchés ont été désorganisés". "Nous sommes des indicateurs avancés de l’économie, insiste-t-elle. Si notre activité ralentit, c’est que l’ensemble de l’économie ralentit".
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