"Gilets jaunes" : "Il faut que l’ordre revienne !", demande Jacques Creyssel, de la Fédération du commerce
Les commerçants font les comptes, avant la nouvelle mobilisation des gilets jaunes, samedi. Quatre mois après le début du mouvement, les grandes surfaces n’ont toujours pas retrouvé leur fréquentation habituelle.
Les commerçants tendent le dos, avant la nouvelle mobilisation des "gilets jaunes", samedi 23 mars. Tous espèrent que les dégradations commises lors de la précédente manifestation ne se reproduiront pas. Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie les a chiffrées à 30 millions d’euros pour cette seule journée du 16 mars.
Des ventes toujours en baisse le samedi
Jacques Creyssel dirige la Fédération du commerce et de la distribution. Invité de L’Interview éco, il interpelle le gouvernement : "Il faut que l’ordre revienne ! (…) Il n’est pas possible que pendant 18 ou 19 week-ends de suite, les clients aient peur d’aller dans les magasins."
Ce représentant du secteur livre les dernières estimations : "Au total, quand on regarde les chiffres, on voit bien que sur les produits non alimentaires, qui ont été plus touchés encore que l’alimentaire, on constate, depuis plus de quatre mois, un recul de près de 3% des ventes. (…) Sur l’alimentaire, on est en baisse de 6% chaque samedi, par rapport à l’année dernière." Sur l’ensemble de la semaine, d’après le cabinet Nielsen, les ventes de produits alimentaires ont néanmoins augmenté d’1,1%, sur un an.
Des petits magasins en difficulté
Pour Jacques Creyssel, l’inquiétude, aujourd’hui, ne concerne pas tant les grandes surfaces que les petits magasins, dans les centres villes. "Pour les magasins d’habillement, les pertes sont extrêmement importantes. Certains sont en difficulté. Le gouvernement a pris une décision importante en annulant des échéances fiscales. Il faut que tout ceci ne conduise pas à des faillites de petits commerçants."
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