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Giuseppe Lavazza : "Aujourd’hui, notre café Carte Noire est produit à 100% en France"

Le vice-président des cafés Lavazza, Giuseppe Lavazza, était l'invité de l'interview éco mardi. Il a évoqué les 16 millions d'euros investis par son groupe dans l'usine française de Laverune, dans l’Hérault.

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Giuseppe Lavazza est le vice-président des cafés Lavazza. (RADIO FRANCE)

"La capsule et la dosette, c'est aujourd'hui 50% du marché français" du café "et c'est une tendance qui continue à avancer", a déclaré mardi 30 mai sur franceinfo Giuseppe Lavazza, le vice-président des cafés Lavazza.

Lavazza est le numéro trois mondial du café, derrière Nestlé et Jacobs Douwe Egberts, et devant Starbucks. Il y a un an, le groupe italien a racheté et relancé le café Carte noire. Il a investi 16 millions dans l’usine française de Laverune, dans l’Hérault.

franceinfo : Que représente la France aujourd'hui dans votre activité ?

Giuseppe Lavazza : La France est devenue notre deuxième marché le plus important après l'Italie, à la suite du rachat de Carte Noire. C'est aussi un potentiel énorme : les Français sont les quatrièmes plus gros consommateurs de café dans le monde.

Une partie de la production de Carte Noire était en Europe de l'Est, où est-elle aujourd'hui ?

Elle est 100% française. Nous avons relancé l'usine de Laverune, près de Montpellier, c'est aujourd'hui le coeur de la production. On a rapatrié cette production parce que c'est notre philosophie. On protège l'histoire, la tradition et le savoir-faire. Et ce n'est pas plus cher qu'en République Tchèque parce qu'avec de l'innovation et de l'investissement, on peut faire une bonne production.

Combien avez-vous investi dans Carte Noire ?

Nous avons mis sur la table 16 millions d'euros pour relancer la production de Laverune. On a introduit de nouvelles lignes pour augmenter la production, et on a rapatrié les lignes qui étaient en République Tchèque. On a modernisé, avec de nouvelles machines pour produire des dosettes souples comme des capsules.

Vous vous étiez engagé à garder les emplois, avez-vous embauché ?

On a gardé les 133 employés, et bien sûr, avec ces investissements on a sauvegardé ces emplois. Et on a créé les conditions pour faire plus, pour augmenter peut-être le nombre de nos employés. On veut utiliser la marque Carte Noire pour conquérir de nouveaux marchés, ceux de la dosette, du café moulu et en grains.

On boit de plus en plus le café en dosettes. Le café filtre va-t-il disparaître ?

Il y a bien une transformation. La capsule et la dosette, c'est aujourd'hui 50% du marché français et c'est une tendance qui continue à avancer. Mais l'important est de chercher à avoir une offre complète pour contenter tous les consommateurs. On doit faire des produits qui répondent de plus en plus aux habitudes de chaque consommateur.

Vous êtes n°3 mondial du café derrière Nestlé et le conglomérat Jacobs Douwe Egberts, qui détient les cafés Grand Mère et Jacques Vabres : voulez-vous devenir aussi gros qu'eux ?

Non, on cherche à arriver à une taille pour pouvoir combattre les grands du café. Il faut atteindre les 2,3 ou 2,4 milliards d'euros de chiffre d'affaire annuel, pour avoir une position de force sur les marchés à l'international. L'Amérique du Nord est notamment un marché prioritaire pour nous, on a acheté une entreprise canadienne qui fait surtout du bio et des produits soutenables, haut de gamme, c'est parfait pour entrer sur les marchés américains, complémentaire de Lavazza qui est déjà sur le continent américain.


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