Impôt minimum mondial : "C’est la fin des paradis fiscaux", selon Pascal Saint-Amans, de l’OCDE
Le père de la taxe sur les multinationales, adoptée jeudi 1er juillet à l'OCDE, estime que la réforme ne peut plus être bloquée.
Qui l’aurait imaginé ? Un impôt minimum mondial va finalement voir le jour. 130 pays se sont entendus. Invité éco de franceinfo, Pascal Saint-Amans, chargé de la fiscalité au sein de l’OCDE, porte ce projet depuis plusieurs années. Aujourd’hui, il en est convaincu : "C’est la fin des paradis fiscaux".
Plusieurs pays ont refusé de signer. C’est le cas de l’Irlande, par exemple, qui affiche un impôt à 12,5 %. Mais selon Pascal Saint-Amans, "elle ne peut pas bloquer l’accord et elle n’a pas l’intention de le bloquer" car "elle a l’intention de continuer à discuter avec les autres Etats".
Un taux à 15 %, "c’est très élevé"
Les multinationales vont payer plus d’impôts : 150 milliards par an, selon Pascal Sain-Amans qui estime qu’aujourd’hui "elles ne paient pas leur juste part". Mais ce taux de 15 % n’est-il pas bien faible, inférieur même à ce que les Etats-Unis avaient proposé (21 %) ? "15 %, c’est très élevé, en réalité", répond le spécialiste, car la mesure concerne "les profits taxés à l’étranger", qui sont parfois "localisés à Singapour, en Irlande, ou dans des juridictions où ils étaient taxés à 7 % ou 8 %. Là, on monte ce minimum !"
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