L'interview éco. Hôtels en France : "L’activité recule de 4,5%"
Hervé Becam, le vice-président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH), était l'invité de Jean Leymarie sur franceinfo mercredi 21 septembre. Il a détaillé en exclusivité les derniers chiffres de la fréquentation hôtelière.
La fréquentation des hôtels français a fortement baissé cet été. "Globalement nous avons une activité en recul de 4,5%, avec une grande disparité selon les zones et les territoires", a assuré mercredi 21 septembre en exclusivité sur franceinfo Hervé Becam, le vice-président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH). Cette baisse concerne le taux d'occupation et le chiffre d'affaire des hôtels, celui des restaurateurs pouvant "s'avérer plus négatif que cela".
Ce ne sont que des tendances que les chiffres de l'INSEE devront confirmer, mais pour la fin de l'année, "compte tenu du contexte anxiogène, ce chiffre pourrait être plus important. Certaines entreprises risquent d'avoir de grosses difficultés cet hiver, qui se traduiront par des réductions d'emploi. Cela pourrait aller jusqu'au dépôt de bilan", a précisé Hervé Becam au micro de Jean Leymarie.
Les attentats, les inondations et les grèves (...) sont des images terriblement marquantes pour les touristes
Paris et l'Île-de-France, ainsi que Nice, la Côte d'Azur et toute la région PACA, sont les zones qui ont le plus souffert cette année. À Paris, l'UMIH constate des baisses d'activité de 12 à 15%, tout comme en région PACA. La baisse atteint même 30 ou 40% pour les palaces.
"Les attentats, la météo, les inondations et les grèves sont en partie responsables de cette baisse. Ce sont des images terriblement marquantes pour les touristes chinois, japonais et américains", a expliqué Hervé Becam.
À l'inverse, sur tout l'arc atlantique, l'été s'est plutôt bien passé avec des scores positifs. La région Rhône-Alpes-Auvergne a également vu sa fréquentation augmenter.
Pour soutenir le secteur hôtelier, l'UMIH en appelle à l'État. "Nous entendons l'effort fait par le ministère des Affaires étrangères avec 10 millions d'euros supplémentaires pour doter la capacité de promotion d'Atout France, mais ce n'est pas suffisant, a expliqué Hervé Becam. Il faudra aller plus loin (…) Il faut véhiculer autant d'images positives de la France pendant aussi longtemps qu'il a été véhiculé d'images négatives".
Visionnez l'intégralité de l'interview d'Hervé Becam au micro de Jean Leymarie
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