"La période des fêtes c'est 57% de nos ventes annuelles", précise le PDG de JouéClub

Jacques Baudoz, le PDG de JouéClub était l'invité éco de franceinfo mercredi, pour évoquer les ventes de jouets à l'approche de Noël.
Article rédigé par Camille Revel
Radio France
Publié
Temps de lecture : 4min
Jacques Baudoz, le PDG de JouéClub, le 20 décembre 2023. (RADIOFRANCE / FRANCEINFO)

Le réveillon de Noël approche et il ne reste plus que quelques jours pour faire la course aux cadeaux et mettre des jouets sous le sapin. Jacques Baudoz, le PDG de JouéClub, une coopérative de 300 magasins indépendants qui possède aussi un site de vente en ligne, était l'invité éco de franceinfo, mercredi 20 décembre.

franceinfo : Cette période des fêtes de Noël représente quel pourcentage de vos ventes annuelles ?

Jacques Baudoz : La période des fêtes c'est 57% des ventes, c'est énorme cette saison d'octobre, novembre, décembre. Et parmi ces 57%, on a à peu près 55% qui concernent les ventes spécifiques de Noël. Parce que ça ne s'arrête pas, les anniversaires ne s'arrêtent pas, la petite dent qui tombe ne s'arrête pas non plus. Ce qui fait que toute l'année, même pendant les périodes de Noël, on vend aussi des jouets pour les enfants qui ne sont pas les jouets de Noël.

Cette année, Noël est un lundi. Est-ce que vous vous attendez à encore plus d'achats de dernière minute ?

Oui, parce qu'on va avoir un très gros samedi, un très gros dimanche donc. Ce qui veut dire que ça va encore s'accélérer. Les clients vont se ruer dans les magasins. Donc pour ces dernières journées, là on est mercredi, il reste jeudi, vendredi, samedi et dimanche, quatre jours qui sont des très gros jours. Et là, on est prêt, on a la marchandise qui rentre encore dans les magasins et les magasins sont fin prêts pour pouvoir recevoir et préparer les lutins du Père Noël.

Il y a eu l'inflation cette année, est-ce que ça a eu un impact sur vos coûts et est-ce qu'il y a eu des répercussions sur les prix ?

Non, parce que nous on a connu deux années avec des hausses des coûts de transport, des hausses de matières premières, c'était 2021 et 2022. Et en 2023, on est revenu à quelque chose de normal. Avec les analyses qu'on a faites avec nos prix, on est plutôt à peu près à -0,5% des prix des jouets. Ça va encore continuer à 2024.

Comment qualifieriez-vous cette année 2023 pour JouéClub, vous allez terminer dans le vert, dans le rouge ou stable ?

On va être stable, c'est sûr. Le marché va plutôt être autour de -4, -5%, mais, nous, on va être stable. Donc c'est plutôt une bonne nouvelle. Pourquoi on est stable, parce qu'on est spécialiste, on a beaucoup de produits. Un magasin JouéClub, c'est 20 000 références. Donc ça veut dire qu'on offre une diversité dans les magasins. On a des vendeurs qui font du conseil. On a des services, par exemple, la préparation de la commande, vous venez la chercher, le paquet-cadeau est tout prêt, donc ça, c'est génial pour les parents. Et puis également on a du service, on peut aller livrer. Il y a tout un tas de services qui sont vraiment adaptés puisque ce sont des magasins indépendants et une coopérative, donc des patrons indépendants et qui gèrent ces magasins.

Qui sont vos concurrents aujourd'hui, le commerce en ligne, les grandes surfaces ?

Les grandes surfaces sont en forte baisse cette année puisqu'ils ont une baisse à deux chiffres, les supermarchés aussi, internet aussi. Donc en fait nos concurrents, aujourd'hui, ceux qui montent en puissance, ce sont les discounters puisque dans un contexte d'inflation, les clients vont aussi se tourner vers les discounters. Ils n'ont pas les mêmes choix que nous, on a une offre qui est plus qualitative, avec des jouets de qualité, des jouets avec des normes qui soient vraiment sûres pour nos clients. Mais c'est un petit peu une montée des discounters.

Connaissez-vous le budget moyen de vos clients, notamment pour cette période de Noël ?

Alors on estime que le budget annuel, c'est 350 euros par an, donc un petit peu en baisse par rapport à l'année dernière. Nous, chez JouéClub, on ne le ressent pas, on a un budget équivalent à celui qu'on avait l'année dernière.

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