"Le moteur diesel sur du 100% renouvelable serait une belle option", estime le directeur général du groupe Avril

Après les annonces du Premier ministre mercredi 14 novembre sur les carburants, Jean-Philippe Puig, directeur général et gérant du groupe Avril qui fabrique du biocarburant, estime sur franceinfo que "faciliter la transformation d'un certain nombre de véhicules vers des véhicules moins polluants est une bonne chose". 

Le DG d'Avril se dit "très heureux qu'on s'inscrive dans la transition énergétique. Plus on peut mettre de biocarburants dans nos voitures, mieux c'est". Jean-Philippe Puig a déploré en revanche le peu d'annonces sur ce type de carburants et a plaidé pour une nouvelle fiscalité. "Ce qu'on pourrait faire, c'est peut-être d'aligner la fiscalité sur le biodiesel à celle de l'essence", a-t-il déclaré. 

Selon Jean-Philippe Puig le biocarburant est "une solution dans le cadre de la transition énergétique". Il explique que les camions pour des raisons d'autonomie ont besoin des moteurs diesels "qui ne sont pas prêts de disparaitre, mais les passer à 100% sur du végétal c'est quand même une belle option". Le directeur général du groupe Avril assure qu'avec l'Oleo 100,"vous avez 60% de moins en gaz à effet de serre."

Un biocarburant 100% français réservé aux pros

Le dirigeant du groupe agro-industriel vient de lancer un nouveau biocarburant 100% à base de colza. Il s'appelle l'Oléo 100 et sera réservé aux flottes professionnelles. "Il a de révolutionnaire qu'il s'agit d'un carburant 100% végétal, 100% français et donc 100% renouvelable. Dans le Oleo 100 vous ne trouverez que du colza français qui a été cultivé, récolté et transformé en France", a indiqué Jean-Philippe Puig.  

Ce nouveau carburant "n'est pas moins cher que le gazole, il sera commercialisé au même prix au kilomètre parcouru. Ce carburant est moins taxé sur le carbone en revanche", a-t-il poursuivi. L'Oleo 100 ne concerne que les professionnels, "notre cible c'est d'abord les camions, les bus et les cars". Un jour les particuliers pourront-ils faire un plein de ce biocarburant ? Ce n'est pas sûr, "aujourd'hui la réglementation ne nous le permet pas" précise-t-il car, aujourd'hui seuls les transporteurs routiers ont adapté leurs moteurs. "Notre ambition c'est environ 15 000 véhicules" affirme le patron du groupe qui ne souhaite pas impacter le nombre d'hectares de colza cultivés en France.