Pascal de Izaguirre (Corsair) : "La situation d’Aigle Azur doit être un signal d’alerte"
Dans l'attente d'un ou plusieurs repreneurs, les salariés d'Aigle Azur retiennent leur souffle. Le PDG de Corsair, Pascal de Izaguirre, lui, demande aux pouvoirs publics de soutenir davantage les compagnies hexagonales.
Après la chute d’Aigle Azur, le PDG de Corsair, autre grande compagnie française, tire le signal d’alarme : "Il y a un problème structurel des compagnies françaises et j’espère que la situation d’Aigle Azur va être un nouveau signal d’alerte."
Invité éco de franceinfo, Pascal de Izaguirre pointe "les pouvoirs publics". "Ils ne nous ont pas beaucoup écoutés jusqu’à maintenant. Toutes les compagnies françaises, y compris Air France, se plaignent d’un niveau excessif de charges sociales, de redevances, de taxes."
"Pour pratiquer des prix bas", insiste le patron de Corsair, "il faut avoir des coûts bas" : "Dans un secteur ouvert à la concurrence la plus féroce, nous ne combattons pas à offres de concurrences égales."
Corsair n’est pas Aigle Azur
Pour Pascal de Izaguirre, la situation de Corsair, autre grande compagnie française, n’a rien à voir avec celle d’Aigle Azur : "La situation financière de Corsair est extrêmement solide. Notre actionnariat est extrêmement cohérent avec une vision claire."
Aujourd’hui, cependant, Corsair n’est pas rentable. Pascal de Izaguirre espère atteindre la rentabilité "dans les dix-huit mois qui viennent". La compagnie va moderniser sa flotte et "diversifier son réseau". Elle a ouvert des liaisons vers Miami et va renforcer sa desserte de Montréal.
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