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Patrice Caine (Thales) : "Nous avons hâte d’accueillir les 15 000 salariés de Gemalto"

Le PDG de Thales, Patrice Caine, était l'invité de Jean Leymarie, mardi soir sur franceinfo, pour évoquer les résultats du groupe d'aéronautique et de défense qui a atteint presque 10% de rentabilité en 2017.

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Patrice Caine, PDG du groupe d'aéronautique et de défense Thales, le 6 mars 2018. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Sur franceinfo, mardi 6 mars, le PDG du groupe français Thales, Patrice Caine, a voulu rassurer les salariés de l'entreprise Gemalto, numéro un mondial des cartes SIM, que le groupe d'aéronautique et de défense va racheter : "Nous avons vraiment hâte de pouvoir accueillir les 15 000 salariés de Gemalto et faire en sorte qu'ils se sentent bien chez Thales." Par ailleurs, Thales vient de publier ses résultats annuels, avec un chiffre d'affaires de près de 16 milliards d'euros.

franceinfo : Thales est dans l'aéronautique, la défense, la sécurité, l'espace, le transport. Qu'est-ce qui tirent vos résultats aujourd'hui ? Les ventes d'armes ou les activités civiles ?

Patrice Caine : Les deux, 50/50. C'est vrai que nos différents marchés, dont la défense, sont en croissance. La force du groupe est de faire circuler des technologies du civil vers le militaire, ou l'inverse. Un très bel exemple est le contrat One Sky qu'on a signé, qui va restructurer tout le contrôle du trafic aérien en Australie, civil et militaire, avec un seul système intégré.

Le groupe n'a-t-il pas trop d'activités ? Y-a-t-il encore un fil rouge ?

Cela passionne les ingénieurs de Thales. Le fil rouge est le socle technologique qui fait que ce groupe à 16 milliards d'euros aujourd'hui, 20 milliards d'euros demain, est positionné dans les tout meilleurs groupes technologiques au monde. Nous sommes dans le top 100 des firmes les plus innovantes au monde. On peut être innovant, parce que nous faisons cette taille et parce que nous faisons plusieurs métiers à la fois. L'avenir est aux grands groupes de technologie qui peuvent faire circuler des technologies du monde militaire au monde civil ou inversement. L'intelligence artificielle, par exemple, est agnostique des milieux dans lesquels on l'applique. Nous, nous l'appliquons dans nos cinq grands métiers.

Vous allez bientôt racheter Gemalto, numéro un mondial des cartes SIM. Gemalto a prévu de supprimer près de 300 emplois, allez-vous en supprimer d'autres ?

Certainement pas. Pour l'instant, Gemalto est une entreprise indépendante et nous n'avons pas à intervenir. Demain, il est évident que les salariés de Gemalto, à l'intérieur d'un groupe qui fera près de 20 milliards d'euros, 80 000 personnes, auront de très nombreuses opportunités de développement professionnel, bien plus nombreuses qu'aujourd'hui dans le seul périmètre que connaît Gemalto. Nous avons vraiment hâte de pouvoir accueillir ces 15 000 salariés et faire en sorte qu'ils se sentent bien chez Thales.

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