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Privatisation des aéroports : "L’État aura le dernier mot", affirme le commissaire aux participations de l'État Martin Vial

Le commissaire aux participations de l'Etat, Martin Vial, était l'invité de L'interview éco, jeudi soir sur franceinfo, après la privatisation des aéroports de Paris, adoptée au Parlement.

Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 7 min
Martin Vial, commissaire des participations de l’État, le 11 avril 2019 sur franceinfo. (RADIO FRANCE / FRANCEINFO)

La privatisation du groupe ADP provoque une tempête. Le Parlement a adopté jeudi la loi Pacte, mais près de 250 parlementaires, de droite et de gauche, réclament maintenant un référendum. 

"L'État aura le dernier mot"

"Rien que sur les privatisations, ça a été 60 heures de débat !", a réagi jeudi sur franceinfo Martin Vial, commissaire des participations de l’État. Selon lui, le débat a eu lieu au Parlement, et il affirme qu’il n’a "pas peur" d’un référendum, mais s’en remet à la décision du Conseil constitutionnel : "Dans la procédure, il doit apprécier si ce projet de référendum est acceptable. Je rappelle qu'il ne peut pas y avoir de proposition de référendum sur une loi qui a été votée il y  a moins d'un an. Donc, le Conseil constitutionnel aura à apprécier que cette initiative est prise au moment où une loi est votée."

Les opposants au projet accusent le gouvernement de "tuer la poule aux œufs d’or". Martin Vial, lui, affirme que la privatisation sera "une bonne affaire pour les Français et pour l’État", car "les actifs fonciers des aéroports vont revenir dans le domaine public dans 70 ans", à la fin de la concession, alors qu’ils n’y sont pas aujourd’hui. Le représentant de l’État assure aussi que les pouvoirs publics garderont le contrôle des tarifs pratiqués par les aéroports de Paris : "À la fin des fins, l’Etat aura le dernier mot."

Quand la privatisation aura-t-elle lieu ? "Le gouvernement prendra sans doute une décision dans le courant ou d’ici l’été", quand le Conseil constitutionnel se sera prononcé.  

Renault : "L’État actionnaire n’a pas été négligent"

L’État est aussi le premier actionnaire de Renault. Que savait-il des pratiques de Carlos Ghosn ? "Les investigations internes ont fait apparaitre des anomalies sur un certain nombre de dépenses", explique Martin Vial. Le représentant de l’Etat savait-il que Carlos Ghosn disposait d’une caisse personnelle ? "Non", affirme-t-il, récusant toute "négligence" de l’Etat actionnaire.  

Le nouveau patron de Renault, Jean-Dominique Senard, va réunir à Paris ses partenaires de Renault et Nissan. La confiance est-elle revenue au sein de l’Alliance ? Pour Martin Vial, "Jean-Dominique Senard a fait un travail formidable, il a rétabli le dialogue avec nos partenaires japonais (…) Maintenant il s’agit de retravailler sur les grands défis industriels, stratégiques, de Renault, Nissan et Mitsubishi."

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