Prix agricoles : les grandes marques vont être plus "transparentes", selon Richard Panquiault
Un millier de tracteurs est attendu mercredi à Paris, à l'appel de la FNSEA. Un an après l'entrée en vigueur de la loi alimentation, les agriculteurs demandent toujours à être mieux payés.
Les agriculteurs veulent être mieux rémunérés. Un an après le vote de la loi alimentation, ils estiment que le compte n’y est toujours pas. La FNSEA les appelle à manifester, mercredi 26 novembre, à Paris. Un millier de tracteurs doit converger vers la capitale. Le syndicat agricole demande aux distributeurs et aux industriels, aux transformateurs, de s’engager à mieux rémunérer les producteurs.
Invité éco de franceinfo, Richard Panquiault est le directeur général de l’Ilec, le lobby des marques de grande consommation, ces marques vendues justement dans les grandes surfaces. Selon lui, si certains prix ont effectivement augmenté, la loi n’a rien rapporté aux marques : "Sur la mesure spécifique du relèvement du seuil de revente à perte, il y a un seul bénéficiaire, mécaniquement, à 100%, c’est le distributeur. Après, charge à lui de faire ce qu’il veut de cet argent-là (…) C’est son choix, c’est sa décision."
L’engagement des grandes marques : plus de "transparence"
Pour Richard Panquiault, ce qui reviendra aux agriculteurs dépend beaucoup des négociations annuelles entre industriels et distributeurs, qui débutent en ce moment. Selon lui, tout dépend de "la capacité des industriels à faire accepter aux distributeurs des hausses de tarif (…) Si un distributeur refuse une hausse de tarif d’un industriel, comment voulez-vous que l’industriel revalorise l’amont agricole ensuite ? "
Le directeur général de l’Ilec prend néanmoins un engagement : "Je demande à mes adhérents, aux industriels, aux marques, d’être pédagogues dans l’augmentation de tarifs, et d’expliquer en quoi elle est justifiée, et dans quelle mesure elle va bénéficier, ou pas, à l’amont agricole. Je peux vous garantir qu’un nombre grandissant de marques vont s’orienter dans cette voie-là."
"Pas de tsunami" sur le prix des produits alimentaires
Le représentant des grandes marques considère que les prix n’ont pas flambé depuis que la loi est entrée en vigueur : "On est sur une tendance de 0,3% ou 0,4% d’inflation due à la majoration du seuil de revente à perte." L’UFC-Que Choisir affirme que la loi va coûter aux consommateurs 1,6 milliard d’euros sur deux ans. Pour Richard Panquiault, cette estimation est fausse. Pour le directeur général de l’Ilec, "on est plutôt sur des ordres de grandeur qui, sur une année, ne devraient pas dépasser 500 ou 600 millions d’euros" [soit plus d’un milliard sur deux ans, ndlr]
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.