Steve Salom (Uber) : "A la fin de cette année, la moitié des chauffeurs ne pourra plus exercer"
À la veille d'être reçu au ministère des Transports, le directeur d'Uber en France Steve Salom était l'invité, jeudi soir, de L'interview éco pour évoquer notamment les nouvelles règles qui s’imposent aux chauffeurs de VTC.
"Nous sommes dans une situation d'urgence sociale, plus de 10 000 personnes vont perdre leur emploi au 29 décembre", a déclaré Steve Salom, le directeur général d’Uber en France, jeudi 7 décembre sur franceinfo. En France, il y a aujourd'hui 25 000 chauffeurs chez Uber, et "à la fin de cette année, la moitié des chauffeurs ne pourra plus exercer". A la fin de l'année, il faudra avoir obtenu une carte de VTC, en passant un examen spécifique ou en obtenant une équivalence, pour continuer à exercer. Selon Steve Salom, beaucoup de chauffeurs n'y seront pas parvenus.
Steve Salom assure que "tous nos chauffeurs respecteront la loi au 1er janvier", mais "nous demandons au gouvernement une simplification des examens", car cela permettrait de "créer des dizaines de milliers d'emplois pour des personnes peu qualifiées". Plus de 2,5 millions de Français utilisent l'application Uber pour se déplacer "et on va diviser ce marché par deux et l'empêcher de grandir et ça c'est un vrai problème", a poursuivi le directeur général d'Uber en France.
Ouvert à un dialogue avec les chauffeurs
Par ailleurs, le directeur général d'Uber France a assuré qu'il était "prêt à dialoguer" avec les chauffeurs, pour "parler de leur revenu". Même si pour Steve Salom, le calcul est simple : "Si on augmente les prix, on aurait une diminution automatique de la demande, ce qui ferait moins de volume de courses et moins de revenus pour eux", mais "si la loi impose une tarification, nous respecteront la loi bien évidemment".
Le directeur général assure que sa société a fait "énormément sur le sujet". Les chauffeurs peuvent notamment étudier comment "optimiser leurs revenus et optimiser les coûts". Steve Salom assure que "la satisfaction des chauffeurs a augmenté depuis décembre de l'année dernière".
Enfin, Uber a été piraté il y a un peu plus d'un an, un vol d'informations qui concernent près de 60 millions d'utilisateurs et conducteurs. A la question, des clients français sont-ils concernés ? Le patron d'Uber France a botté en touche : "Aujourd'hui je ne peux pas répondre à la question."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.