Titre de séjour "métiers en tension" : "Nous ne pouvons accueillir que positivement cette solution", assure la présidente de CroissancePlus
Audrey Louail, présidente de CroissancePlus, estime qu'il y a 11 000 postes qui sont ouverts et non pourvus auprès de ce réseau d'entrepreneurs.
Les PME et ETI (entreprise de taille intermédiaire) constituent aujourd’hui le principal tissu industriel français. Salaires, facture énergétique, emplois sous tension, comment ces petites entreprises peuvent-elles répondre aux grands enjeux du moment. Audrey Louail, présidente de CroissancePlus, réseau qui représente plus de 500 entrepreneurs, répond aux questions de franceinfo.
franceinfo : Dans le contexte actuel, est-ce que les entreprises affiliées à CroissancePlus ont du "grain à moudre" pour les salariés ? Quid du dividende salarié ?
Audrey Louail : Sur la forme, le dividende salarié me paraît essentiel. Nous sommes des hommes et des femmes convaincus que la réussite ne peut être que collective, avec nos collaborateurs. Nous partageons les fruits de la croissance avec nos collaborateurs. En revanche, je pense que sur la forme il y a beaucoup de mécanismes qui existent aujourd’hui et qui fonctionnement bien. Il faut simplement leur donner plus de lisibilité, pour les PME et les collaborateurs, et aussi travailler sur la fiscalité.
Faut-il taxer les superprofits des grands énergéticiens ?
Pourquoi pas ? Si c’est un moyen de réguler. Chez nous il n’y a pas de superprofits. On réinvestit tout en infrastructures, matériel et logiciels, dans l’innovation, etc. Donc, on n’est pas du tout dans ce schéma de superprofits.
Le gouvernement projette de créer un titre de séjour "métiers en tension" pour favoriser le recrutement de travailleurs étrangers en situation irrégulière dans les secteurs qui peinent à recruter. Est-ce une solution à vos yeux ?
C’est une solution et nous ne pouvons que l’accueillir positivement. Chez CroissancePlus, on a aujourd’hui 11 000 postes qui sont ouverts qui correspondent à 15% de la masse salariale de nos entreprises qui ne sont pas pourvus. On entend souvent, surtout en ce moment, dire que ce sont des métiers pénibles.
"Il faut penser qu’il y a également des métiers qualifiés pour lesquels il n’y a pas assez de main d’œuvre qualifiée en France pour, pouvoir combler les postes que nous avons de disponibles."
Audrey Louail, présidente de CroissancePlusà franceinfo
Nous devons former davantage nos jeunes aux métiers dont on a besoin, et deuxièmement, effectivement, pourquoi ne pas s’appuyer l’emploi des étrangers.
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