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Viviane Chaine-Ribeiro (fédération Syntec) : "Le monde économique doit faire confiance à Monsieur Macron"

Viviane Chaine-Ribeiro, présidente de la fédération Syntec, était l'invitée de Jean Leymarie, mardi soir, pour évoquer l'université d'été du Medef qui vient de débuter.

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Viviane Chaine-Ribeiro, présidente de la fédération Syntec, sur franceinfo, le 29 août 2017. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

L'université d'été du Medef vient de commencer, mardi 28 août. L'organisation patronale exhorte Emmanuel Macron à aller jusqu'au bout de sa réforme du Travail. Viviane Chaine-Ribeiro, qui préside la fédération Syntec, membre du Medef, était mardi l'invitée de L'Interview éco de franceinfo. Emmanuel Macron "a le courage de faire ce qu'il avait promis dans son programme", selon la présidente de la fédération qui représente notamment les entreprises du numérique, du conseil et de l'ingénierie.

franceinfo : Qu'est-ce que ça veut dire de défendre la réforme du Travail jusqu’au bout ?

Viviane Chaine-Ribeiro : Cela veut dire qu’aujourd’hui il y a, courageusement tel que c’était prévu, un travail de fond qui est fait depuis deux mois avec des propositions venant de toutes les représentations syndicales. Et il y a encore quelques points sur lesquelles on ne sait pas encore quelle position le président lui-même va prendre. Sur la négociation dans l’entreprise : est-ce qu’on laisse la possibilité [de négocier avec un représentant du personnel sans une présence syndicale] en dessous des entreprises de moins de 50 personnes, ou entre 50 et 300 personnes ? Nous le réclamons, car la plus grosse capacité d’emploi est dans les entreprises de moins de 300 personnes. Dans la plupart des entreprises de moins de 300 personnes il n’y a pas de présence syndicale. Donc ça veut dire que l’on priverait toutes ces entreprises de toutes les négociations.

La réforme du gouvernement reprend beaucoup de revendications du Medef, est-ce que cela ne vous suffit pas ?

On demande simplement d’aller jusqu’au bout de façon à donner toutes les chances identiques à toutes les entreprises. Négocier avec ses salariés, c’est le dialogue social. Il y a 290 salariés, en France, dans l’entreprise que je dirige. J'ai toujours négocié et discuté avec la totalité de mes salariés.

Faites-vous confiance à Emmanuel Macron ?

Je crois qu’il a le courage de faire ce qu’il avait promis dans son programme, et aujourd’hui je pense que sincèrement le monde économique et la France doivent faire confiance à Monsieur Macron. Il a gagné la présidentielle, et notre devoir est de le soutenir. Pour l’emploi, pour l’économie il faut qu’il réussisse.

Le mandat de Pierre Gattaz, à la présidence du Medef, se termine l’an prochain. Serez-vous candidate à sa succession ?

Je pense qu’on doit songer à ce qu’il faut que le Medef soit demain, ce qu’il défende pour que les entreprises puissent avoir toutes les chances dans le monde économique qui arrive. Si je trouve un candidat qui peut porter ce qu’il faut pour les entreprises, je ne serai pas candidate.

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