L'UMP, réconciliée, lorgne vers Paris
Les loups sont donc sur le
point d'entrer dans Paris pour en attaquer d'autres qui sont là depuis plus de
10 ans. Mais il n'y en aura qu'un ou qu'une qui pourra se mesurer à la gauche
et à sa candidate Anne Hidalgo, adjointe du maire actuel. Alors, pour
départager les prétendants, Jean-François Copé a une idée : organiser
rapidement, avant l'été, des primaires ouvertes, répondant ainsi à une demande
de François Fillon.
François Fillon n'a pas
encore dévoilé ses ambitions. Il devrait se prononcer d'ici un mois. Visiblement,
les copéistes espèrent sa candidature. Un proche de Copé, cyniquement, explique
que "ça pourrait nous l'enlever des pattes pour la présidence du
parti" .
A ce jour, seule Rachida Dati est officiellement en course. Mais
personne ne croit vraiment en ses chances. Le député Claude Goasguen, lui, ne
voit que trois personnalités capables d'aller à la bataille : "Borloo est un très bon candidat. François Fillon aussi. Et je trouve que "NKMette" est un très bon candidat aussi ..."
"NKMette ", ce n'est pas
Fantomette, c'est bien NKM, Nathalie Kociusko-Morizet. la langue du député a
fourché...
NKM à Paris, c'est la rumeur
du moment. Selon des cadres de l'UMP,
l'ancienne ministre de l'Ecologie rencontre beaucoup d'élus parisiens en ce
moment. Car elle estime avoir le profil.Les méchants disent "bobo de
droite ". En fait, aux yeux des
fillonistes, si l'ex-Premier ministre devait finalement renoncer, NKM
représenterait l'alternative parfaite...
Quant à Jean-Louis Borloo,
il hésite toujours malgré les appels du pied de nombreux UMP...
Ce mardi lors de ses voeux à la
presse, il n'a pas évoqué ce sujet ni celui d'une éventuelle participation de
sa formation, l'UDI, aux primaires ouvertes. La direction de l'UMP
considère la ville de Paris comme gagnable en 2014...
Car l'opposition
"nationalisera " le scrutin. Les élections locales se
transforment toujours en un référendum pour ou contre le pouvoir en place. Paris est une cible
prioritaire. Cela dit, pour des raisons
sociologiques et politiques, la droite parisienne va souffrir pronostique le
député Pierre Lellouche. "Je pense que le mode de scrutin va favoriser la gauche".
Même si ça s'annonce
périlleux, Paris peut être un formidable tremplin pour les plus ambitieux. Le sénateur Roger Karoutchi : "Celui ou celle qui conduira la bataille de Paris, conduit la bataille reine des municipales. Celui qui gagnera les muncipales à Paris sera maître du monde."
En tout cas, Jean-François
Copé joue désormais la carte de l'optimisme après avoir marché au bord du
gouffre : "J'ai l'intuition
qu'avec un parti uni nous pouvons créer les conditions d'une grande vague bleue
aux municipales " assure-t-il dans
un entretien à nos confrères de l'Express.
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