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La carence : sujet à risque

Retour sur le rétropédalage du gouvernement. Il n'y aura pas de 4ème jour de carence pour les salariés du privé en cas d'arrêt maladie. La grogne d'une partie de l'opinion publique a été entendue par François Fillon.
Article rédigé par franceinfo
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C'est au retour d'un week-end auprès de leurs administrés que les députés de la majorité ont pris conscience du problème. Dans leur bureau de permanence, sur les marchés, partout, les gens leur ont rebattu les oreilles de cette mesure jugée injuste : un 4ème jour de congé-maladie non indemnisé par la sécu. Cela touche d'abord les salariés des petites entreprises, dont l'employeur ne prend pas en charge le manque à gagner, soit un salarié du privé sur trois.
A 6 mois de la présidentielle, il fallait faire machine arrière, reconnait Pierre Méhaignerie, président UMP de la commission des affaires sociales à l'Assemblée nationale, chargé d'un groupe de travail sur le sujet : "moi je dis toujours : +un élu doit voir l’oreille sur le cœur de la population+ ; le cœur de la population ce week-end, que nous a-t-il dit ? +votre système n’est pas juste+. nous  traduisons cette aspiration à la justice des salariés français".

Reste à trouver ailleurs l'économie escomptée, soit plus de 200 millions d'euros. Parmi les pistes envisagées, la baisse de l'indemnité maladie pour ceux qui gagnent au moins deux fois le SMIC ou l'instauration de deux jours de carence pour les salariés du public.

Les salariés du public, ceux qui perdent le plus dans cette affaire

Le fameux recul du gouvernement est en fait partiel. Comme souvent, c'est "trois pas en avant, deux pas en arrière". Reste un pas en avant, et ce sont les fonctionnaires qui en font les frais. Pour eux, l'instauration d'un jour de carence reste valable. Question de justice, argumente le gouvernement. Question politique, rétorque le député socialiste Alain Vidalies, convaincu que la droite cherche là autre chose que des économies : "il a à la fois le souci de faire des économies ; et on le sent bien, une campagne dont l’un des fondements est de surfer sur une espère de populisme anti fonction publique qui nourrit les meetings de l’UMP".

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