Le "baiser de la mort" de DSK à Aubry ?
Si DSK affirme qu’il ne veut pas s’immiscer dans la primaire socialiste, il a confirmé hier qu’il avait passé un pacte avec son "amie" Martine Aubry.
_ S’agit-il d’un baiser de la mort ? Car en confirmant l’existence d’un pacte et le fait qu’il voulait être candidat, il fait apparaître Martine Aubry comme une "candidate par défaut", une femme qui s’est portée candidate à la primaire uniquement parce que DSK ne pouvait plus y aller.
Réactions au PS
Dans le camp de François Hollande, certains se frottent les mains.
_ Pierre Moscovici, supporter de François Hollande, rappelle ce matin sur iTélé que Martine Aubry "niait il y a peu de temps l’existence de pacte avec DSK". Et de souligner que François Hollande n’a, lui, jamais été membre d’un pacte. "Quand on entre dans une élection comme la primaire on doit être déterminé par soi-même et par ses convictions", ajoute-il.
_ Ce n’est pas l’avis de Benoit Hamon, soutien de Martine Aubry. "Je ne crois pas aujourd’hui que les français intègrent cette intervention comme déterminante dans le sort de la primaire", déclare le porte-parole du PS. Avant d’ajouter que Martine Aubry montre "qu’elle est tout sauf une candidate par défaut et que sur les contenus aujourd’hui, elle se distingue et parle au peuple de gauche".
Réaction à droite
Avec ces déclarations hier-soir, Dominique Strauss-Kahn renvoie Martine Aubry à un statut de candidate sans envie. Une faiblesse, qui n’a pas échappé à l’UMP, Valérie Rosso-Debord : "J’ai appris qu’il y avait eu un pacte […] Ça veut dire que Martine Aubry est bien candidate non pas volontairement mais parce que DSK n’a pas pu être candidat".
Pourquoi Dominique Strauss-Kahn qui présente Martine Aubry comme une amie, dont le soutien a compté, pourquoi plomberait-il alors, la candidature de Martine Aubry.
_ Marine Le Pen, qui comme son père sait appuyer là où ça fait mal, se souvient de la petite phrase de Martine Aubry, disant "penser de Dominique Strauss-Kahn ce que pensent toutes les femmes".
"Peut être que c’est la réponse du berger à la bergère concernant les dernières déclarations de Martine Aubry", déclare la patronne du Front national.
Tourner la page
Au delà de ces réactions, ce matin, plusieurs hommes et femmes politiques souhaitent maintenant que l’on "tourne la page" de cette affaire DSK. C’est le cas de l’UMP Jean-François Copé, du député-maire de Sarcelles et ami de DSK François Pupponi ainsi que de Ségolène Royal.
Audience record
Quoi qu’il en soit, l’audience de l'interview a été excellente : 13,4 millions de téléspectateurs en moyenne avec un pic à 14 millions à 20h30. Le score moyen de Claire Chazal le dimanche-soir est d’environ
7 millions. C’est un record pour un JT toutes chaines confondues depuis 2005.
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