Cet article date de plus de huit ans.

Le Guen : "pas de troc" mais "une posture de dialogue avec les organisations syndicales"

"Le gouvernement est dans une posture de dialogue avec les organisations syndicales pour résoudre un certain nombre de questions qui existent depuis très longtemps", a expliqué lundi sur France Info Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’Etat chargé des Relations avec le Parlement. Mais "il n'y a pas de troc. Cela ne marcherait pas", a-t-il ajouté.
Article rédigé par Jean-François Achilli
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
  (Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’Etat chargé des Relations avec le Parlement © RADIO FRANCE/Yaël Goosz)

La mobilisation contre la loi Travail se poursuit cette semaine, avec de nombreuses perturbations attendues dans les transports. Ce week-end, Manuel Valls a contacté Philippe Martinez, le leader de la CGT. "Le gouvernement est dans une posture de dialogue avec les organisations syndicales pour résoudre un certain nombre de questions qui existent depuis très longtemps ", a expliqué lundi sur France Info Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’Etat chargé des Relations avec le Parlement. Mais alors que certains parlent de troc avec les organisations syndicales, Jean-Marie Le Guen a ajouté que le gouvernement a "le sens de l'intérêt général. Il n'y a pas de troc. Cela ne marcherait pas. On n'est pas dans cette vision, un peu vulgaire, du dialogue social ."

"Les Français constatent qu'il y a un mouvement qui dure, et à partir du moment où ce mouvement est soit dans la grève, soit dans la manifestation, il est dans le cadre de la vie démocratique ", a expliqué le secrétaire d’Etat chargé des Relations avec le Parlement. "Par contre, quand il s'agit de blocages ou des violences, celles-ci ne sont plus supportées par les Français et le gouvernement fait en sorte que les choses se dissipent ."

Depuis plusieurs semaines, "il y a eu des annonces tonitruantes de conflits qui ne sont pas tous liés à la loi Travail, mais souvent à des conflits sectoriels. Il y a un débat aujourd'hui dans le monde du rail, à la SNCF, il y a des difficultés à EDF ." Parmi, les conflits du moment qui dure, il y a celui des intermittents. Pour Jean-Marie Le Guen, "la question des intermittents doit être résolue parce qu'il y a dans la loi Travail la reconnaissance, pour la première fois dans notre droit, du statut des intermittents ."

49-3 : le critiquer "quand on est de tradition gaulliste, cela devient un peu plus paradoxal "

François Fillon a demandé lundi au gouvernement d'assumer le "bras-de-fer" sur la loi Travail car "si le gouvernement lâche ce sera un coup terrible porté à l'autorité de l'Etat." Réponse de Jean-Marie Le Guen lundi sur France Info : "C'est une injonction comminatoire. Je le renvoie à ses propres responsabilités. Comment se fait-il qu'il se soit proposé à faire obstacle, à voter contre cette loi ? Il y a contradiction totale et une posture complète de Mr Fillon ou de Mr Juppé, qui viennent nous donner des injonctions, qui critiquent le 49-3 et refusent de voter ."

"On peut critiquer le 49-3, c'est une posture classique des oppositions. Sauf que quand on est de tradition gaulliste, cela devient un peu plus paradoxal ", a-t-il estimé.

Emmanuel Macron : "Je ne crois pas une seconde qu'il sera candidat à l'élection présidentielle "

Emmanuel Macron est-il en décalage avec sa mission gouvernementale en ayant lancé son mouvement politique et en faisant du porte-à-porte. "C'est son droit de lancer une organisation politique ", a estimé le secrétaire d’Etat chargé des Relations avec le Parlement. "D'un autre côté, dans ce moment particulier où il y a besoin d'une concentration autour de l'action gouvernementale, je pense que le mieux c'est de ne pas se disperser. "

Mais Jean-Marie Le Guen a relativisé aussi : "Il n'y a pas de drame non plus. Il ne faut pas surestimer ce qu'il se passe. Je ne crois pas une seconde qu'il sera candidat à l'élection présidentielle. Notre candidat sera François Hollande ."

Nouvelles accusations dans l'affaire Baupin : "Il faut savoir, sur ce type d'affaires, avoir une vision juste "

Cinq nouvelles femmes accusent le député Denis Baupin de harcèlement sexuel, trois semaines après les premières mises en cause de plusieurs élues écologistes. Le secrétaire d’Etat chargé des Relations avec le Parlement a estimé que "la justice est saisie, il faut qu'elle enquête, il faut que la justice aille jusqu'au bout et que l'on sache ce qu'il en est ". "Il faut savoir, sur ce type d'affaires, avoir une vision juste ", a-t-il estimé.

Denis Baupin a déjà quitté son poste de vice-président de l'Assemblée, doit-il faire de même avec son poste de député ? "Je ne veux pas faire de commentaires ", "il a été élu, il y a des procédures, laissons faire les procédures ", a commenté Jean-Marie Le Guen. "Je suis comme tout le monde, je constate les faits qui lui sont reprochés, qui sont des faits graves, maintenant il faut que ces faits soient avérés ."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.