Quand l'UMP tourne autour du bilan des années Sarkozy
C'était le 24 janvier : Jean-François Copé posait la première la
première demi-dalle sur la voie de la reconquête éventuelle du pouvoir,
lors de la convention famille de l'UMP. Et le nouveau président y
dessinait les principes de fonctionnement du parti : "L'UMP a toujours eu comme marque de fabrique d'être le parti où l'on dit les choses, où il n'y a pas de langue de bois ".
A l'UMP,
on se dit tout donc selon Jean-François Copé et il est vrai qu'il s'en
est beaucoup dit ces derniers mois. Mais il en reste encore un peu, car
certains voudraient aborder le bilan du quinquennat de Nicolas Sarkozy
et les raisons des défaites de 2012. Jusqu'à présent la question a été
évacuée autant que possible. Les amis de l'ancien président veillent au
grain : sur le nouveau site de leur association il y aura un espace
réaction rapide "lorsque Nicolas Sarkozy sera injustement mis en cause ". Et surtout, pas de droit d'inventaire prévient le député Henri Guaino, ex-conseiller spécial de l'Elysée : "Nous avons tous soutenu Nicolas Sarkozy. Que l'on réfléchisse à ce qu'on a fait, c'est une chose, le droit d'inventaire en est une autre. C'était ce qu'un certain nombre de socialistes, avec la loyauté qu'on leur connaît, avaient voulu faire à propos de François Mitterrand. Seulement, ils l'avaient tous soutenu, donc il faut être un peu cohérent. Moi j'assume tout ce qui a été fait. Donc je ne trierais pas là-dedans, même ce avec quoi parfois je pouvais ne pas être d'accord "
Refondation et... introspection
La
tratégie et la ligne politique à adopter constituent autant de sujets
majeurs qui seront au menu des petits déjeuners de l'opposition qui
réuniront toutes les semaines à l'Assemblée 5 copéistes, 5 fillonistes, 5
non-alignés et 5 "autorités morales ". Et certains estiment qu'il
faut parler du bilan de 10 ans de gestion de la droite. Luc Chatel est
de ceux-là, tout en réfutant lui aussi un droit d'inventaire : "On n'est pas dans l'idée d'un procès. L'idée c'est de comprendre, comprendre la société d'aujourd'hui, où nous en sommes et ce que nous avons fait pour proposer un projet adapté à la société d'aujourd'hui. Donc oui, nous devons nous poser des questions sur le bilan, sur la façon dont nous avons gouverné dans un certain nombre de domaines. Il ne faut pas avoir de tabou sur ce sujet ".
Et l'ancien president de l'Assemblée, Bernard Accoyer, a déjà sa petite idée des thèmes à aborder : "Quand on perd les élections c'est qu'il y a eu des erreurs. Lorsqu'on choisit le mot bouclier fiscal au lieu de plafonnement, on prend des verges pour se faire battre, de même quand on choisit TVA sociale au lieu de contribution sociale sur la consommation et l'environnement. Et sur le fond, certaines réformes auraient dû être faites plus tôt. je pense en particulier aux réforme pour améliorer la compétitivité de l'économie française ".
Mais
Jean-François Copé trouve, lui, que le temps de l'introspection est
dépassé. Il veut passer à autre chose, lui qui se revendique comme
l'héritier de Nicolas Sarkozy reprend la ligne de la droitisation. D'où
l'insistance de certains à critiquer cet héritage car derrière l'examen
de conscience, se joue une partie de la phase deux de la bataille pour
l'UMP.
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