Ségolène Royal à la BPI : un retour sur le devant de la scène très commenté
Ségolène Royal annonçait la couleur à l'automne dernier : "Il faut être persévérant et savoir attendre" . Confidences distillées aux journalistes, à qui elle interdit alors de relater ses propos, et même de prendre des notes. Elle attend, pourtant, l'opportunité d'entrer dans le dispositif, à l'occasion pourquoi pas d'un prochain remaniement, et fait son autopromo : je suis multicarte.
Ségolène Royal, le retour
Retranchée sur ses terres poitevines, Ségolène Royal se ressource, après trois défaites consécutives à la Présidentielle, lors de la primaire socialiste, et aux législatives à la Rochelle. Rien ne lui est épargné, note-t-elle, pas même la nouvelle compagne de son ex qui soutient son rival politique via Twitter .
Successivement pressentie à la tête du PS, puis patronne de l'Institut du monde arabe et, déjà, de la Banque publique d'investissement. La présidente de Poitou-Charentes révèle avoir refusé le ministère de la Justice. Bref, sa nomination vient clôre des mois de spéculations avec, toujours, un intérêt médiatique prononcé.
Micros et cameras vont d'ailleurs se bousculer ce matin à Dijon où Ségolène Royal participe au conseil d'administration de la BPI, aux côtés de Pierre Moscovici et Arnaud Montebourg. Une aura médiatique qui déclenche à droite des réactions pas toujours très élégantes.
Je ne suis pas cobnseillère conjugale, je suis députée (Valérie Boyer) Pourquoi abîmer ce projet en mettant en responsabilité, une personalité qui n'en a pas spécialement le compétence (Hervé Mariton)
Accusations de favoritisme
Jean-Pierre Jouyet lui-même, le patron de la BPI, n'a-t-il pas vanté mercredi le "tandem entre un haut fonctionnaire et une grande responsable politique" ? Tandem entre l'ami de 30 ans et l'ex-compagne de François Hollande, tous énarques issus de la même promotion Voltaire, complètent les esprits chagrins.
Comble du paradoxe, c'est l'un des meilleurs ennemis socialistes de Ségolène Royal qui prend sa défense
Ségolène Royal entend servir "efficacement mais modestement une grande idée" ; ce projet de banque des territoires est le sien :
"J'ai préfiguré cette banque publique dans ma région, je sais que ça marche"
La BPI, présentée comme un rouage essentiel du redressement du pays, mais la vice-présidence de cet organisme suffira-t-elle pour autant à Ségolène Royal ? S'agira-t-il d'une rampe de lancement préparant un retour franchement politique ?
Qui pourrait s'en contenter ? Peut-être pas Ségolène Royal ; l'avenir le dira.
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