Mélenchon met en garde la BCE : "Je menace tous ceux qui menacent mon pays"
Le projet européen de taxer les dépôts en banque à Chypre, projet rejeté par le Parlement, est un sujety de colère pour Jean-Luc Mélenchon.
"Si Chypre s'effondre, nous avons deux banques françaises qui
sont prises jusqu'aux oreilles dans cette crise-là " . Et le leader du Front de gauche, invité de France Info ce jeudi matin, de citer la BNP et la
Société Générale.
Et il affirme que "le talon d'Achille de l'Europe, ce pourrait être Chypre ". Avant de s'emporter contre le président de la BCE : "Depuis quand un gars qui dirige une banque peut menacer une nation entière de
l'étrangler. Et vous voulez que moi qui suis candidat à diriger ce pays, je laisse ce type décider pour ma patrie. Il n'est pas question de s'offrir une bombe
atomique pour se protéger contre les agressions militaires et de n'avoir aucune
protection contre une agression du fric"
"Je menace tous ceux qui menacent mon pays"
Jean-Luc Mélenchon rappelle qu'il y a en France une usine qui produit des euros. Et il insiste encore : "Je mets au défi ce monsieur Draghi d'essayer seulement de s'approcher de la France. Je menace tous ceux qui menacent mon pays. Et s'ils croient qu'ils vont faire le cahier de
brouillon chez les Chypriotes pour ensuite venir chez nous. Evidemment qu'on est les prochains sur la liste..."
"Le Conseil d'Etat, ce qu'il donne, c'est un conseil..."
Le leader du Front de gauche est également très sévère sur le Conseil d'Etat qui pourrait recommander l'abandon du projet de taxe à 75% : "Le Conseil d'Etat n'a pas à formuler d'opinion sur le niveau à partir
duquel une imposition serait confiscatoire ". Il "n'a pas de pouvoir
normatif. Ce qu'il donne c'est un conseil. Entre lui et le conseil constitutionnel,
plus l'autre là-bas à la Cour des comptes, dorénavant les cours de magistrats
dans ce pays définissent des critères politiques d'après des soi-disant notions
objectives". Quant à l'idée même de "niveau confiscatoire", "c'est une invention de bourgeois et de la propagande de droite".
"Ah le pauvre homme, il a saigné la France à blanc..."
Enfin sur la démission de Jérôme Cahuzac, il dénonce le deux poids, deux mesures : "Il y a une espèce de tendresse pour lui que je n'ai
pas entendu lorsqu'il était question de
l'amnistie des syndicalistes, les pelés, les galeux qui menaçaient l'ordre. Et
lui c'est l'inverse, ah le pauvre homme, il a saigné la France à blanc..."
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