Xavier Bertrand : "Le gouvernement Ayrault n'existe plus !"
L'affaire Cahuzac, selon Xavier Bertrand, ne concerne pas toute la classe politique : "elle concerne le PS avant tout ", a affirmé le député-maire UMP de Saint-Quentin, invité lundi matin de France Info. Mais "c'est aussi une affaire qui nous oblige tous ", précise-t-il.
"Cette affaire montre bien que chacun des hommes et des femmes politiques doit prendre conscience qu'il y a une exigence absolue d'exemplarité ", explique Xavier Bertrand. Une exigence qui ne passera pas par les discours - "personne n'y accordera beaucoup d'importance " - mais pas les comportements. "Et il faudra parfois des textes de loi qui modifient les comportements ", ajoute l'ancien secrétaire général de l'UMP.
Un retour au septennat ?
Xavier Bertrand propose notamment des mesures favorables à la transparence, passant notamment par des "déclarations d'intérêt ", mais surtout "un contrôle ". "Il faut que ce soit la dissuasion qui change les comportements ", explique-t-il. Pour les prétendants à un ministère, Xavier Bertrand propose donc "des auditions, un contrôle précis sur leur patrimoine et sur l'ensemble de leur patrimoine ".
Il propose également de limiter le nombre de mandats sur un même poste : "Je ne suis pas pour qu'on puisse être candidat à vie au même endroit. Pour quelqu'un qui est dans un endroit où il sait qu'il a toutes les chances d'être réélu sans problème, au bout d'un moment, il n'y a pas la même relation avec les électeurs ". Aussi propose-t-il un retour du mandat présidentiel au septennat mais non renouvelable.
Rendez-vous pour les municipales
Sur la question d'un possible remaniement ministériel, Xavier Bertrand affirme que "le gouvernement Ayrault n'existe plus ! Le président est dépassé par les événements. On voit que quand il a été élu il n'était pas prêt ; onze mois après il n'est toujours pas prêt ". Mais le député UMP appelle à attendre le prochain rendez-vous électoral, à savoir les élections municipales : "c'est à cette occasion qu'il faudra se manifester ", affirme-t-il.
Enfin, à la veille du vote à l'Assemblée nationale de l'accord sur la sécurisation de l'emploi, Xavier Bertrand affirme qu'il s'abstiendra sur ce texte : "je ne voterai pas contre, il y a des choses que j'avais voulu initier ", explique-t-il. Mais "il contient des avancées trop faibles (...). Ce texte parle avant tout aux très grands groupes et pas assez à ce qui constitue le coeur de la vie économique, les TPE et PME ".
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