Jean-Luc Mélenchon : "Quand on s'en prend sur la carafe pendant quatre jours, on peut perdre son self-control", juge Sébastien Jumel
Le député communiste de Seine-Maritime a estimé samedi sur franceinfo qu'"il faut retrouver un peu de sérénité et de tranquillité", dans l'enquête sur La France insoumise.
"Quand pendant quatre jours on s'en prend sur la carafe, on peut perdre son self-control, il semble que c'est ce qui se passe", a estimé samedi 20 octobre sur franceinfo le député communiste de Seine-Maritime Sébastien Jumel. L'élu PCF a commenté la réaction de Jean-Luc Mélenchon, lors des récentes perquisitions menées chez lui et au siège de La France insoumise, ainsi que ses commentaires après les révélations de franceinfo sur des soupçons de surfacturation lors de sa campagne présidentielle de 2017.
"C'est une bête politique capable du meilleur, et je me dis qu'il y a des animaux froids en politique, et puis il y en a qui ont des failles. Il l'a dit lui-même : il est méditerranéen, sanguin, ça s'est pour le moins vu", dit encore Sébastien Jumel à propos de Jean-Luc Mélenchon. Il estime que "tout compte fait, cela peut l'humaniser un peu".
"Immédiatement après la perquisition du matin, j'ai affirmé une solidarité,
considérant que quand on tape contre notre camp il faut être solidaire", a indiqué le député. "Ensuite je vois que ça prend des proportions de bulles, d'excitation, d'énervement, qui me conduisent à dire qu'il faut retrouver un peu de sérénité et de tranquillité, laisser la justice faire son travail, et laisser à Jean-Luc Mélenchon le soin d'établir ses argumentations, sa défense, et ne pas se laisser détourner de l'essentiel", a poursuivi Sébastien Jumel.
Une enquête aux formes "disproportionnées"
Pour le député de Seine-Maritime, "le matin lorsqu'on voit cent policiers se déployer de manière disproportionnée, on se dit il n'y a pas de hasard en politique, ça tombe un jour de remaniement, et cela paraît disproportionné par rapport à ce qu'on a vu se développer à l'égard du MoDem par exemple". Par ailleurs, Sébastien Jumel s'inquiète d'un "souci pour la démocratie si les fichiers des partis politiques tombent entre n'importe quelles mains".
Le député communiste ne croit "pas à la responsabilité des médias" et dit avoir "confiance dans les institutions de la République". "Je pense que le rôle des médias en démocratie est utile, que vous faites votre boulot le plus consciencieusement possible", a-t-il indiqué.
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