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"Si on veut que l'Europe avance, il n'y a pas d'autres solutions que de travailler ensemble", estime Amélie de Montchalin

La secrétaire d'État aux Affaires européennes a réitéré son souhait de conclure des alliances ponctuelles avec les écologistes au Parlement européen.

Article rédigé par franceinfo
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 Amélie de Montchalin, secrétaire d'Etat aux affaires européennes invitée de franceinfo le 8 juin 2019. (FRANCEINFO)

La secrétaire d'État aux Affaires européennes a assumé, samedi 8 juin sur franceinfo, l'invitation la veille à Paris par le Premier ministre Edouard Philippe de tous les nouveaux eurodéputés français. Amélie de Montchalin a affirmé qu'il n'y avait "pas d'autres solutions que de travailler ensemble" pour faire avancer l'Europe, et en regrettant que certains aient "boudé" cette rencontre.

Parmi les eurodéputés élus le 26 mai dernier, seule une quarantaine d'élus a répondu à l'invitation du gouvernement. Aucun élu écologiste ni insoumis n'a fait le déplacement, ce que ne comprend pas Amélie de Montchalin, qui a particulièrement ciblé la tête de liste des écologistes. "Je suis très étonnée que Yannick Jadot fasse campagne sur le climat en expliquant que c'est une urgence et qu'il faut trouver des solutions pragmatiques, et qu'il ne vienne pas", a déclaré la secrétaire d'État.

"Personne ne doit renoncer à ses priorités ni même à ses sensibilités, a affirmé Amélie de Montchalin. Mais si on veut que l'Europe avance, de toute façon il n'y a pas d'autres solutions que de travailler ensemble. Et donc, cet esprit-là, on l'aura. Je ne suis pas une femme de revanche. S'il y avait des absents hier, je serais ravie de les voir très bientôt à Strasbourg."

La nécessité d'alliances industrielles en Europe

Selon Amélie de Montchalin, il faut encourager les grandes entreprises françaises à mener des rapprochements avec d'autres groupes industriels européens pour grandir et résister à la concurrence des Américains et des Chinois. La secrétaire d'État est revenue sur l'échec du rapprochement entre Renault et Fiat-Chrysler, invoquant la pression "médiatique" et le court délai que voulait imposer le groupe italien pour conclure l'affaire.

"Je ne sais pas s'il faut s'accuser les uns les autres, a déclaré Amélie de Montchalin. C'est très compliqué de faire des grandes alliances industrielles. C'est très compliqué en plus de les faire avec une pression de temps et une pression médiatique telles qu'elles existaient. Ce qui compte pour moi, c'est que l'industrie européenne ait des moyens de rester conquérante, de rester compétitive, et de rester innovante."

La secrétaire d'État a répété qu'il fallait contribuer au rapprochement des grandes entreprises françaises, dans un contexte international hyper concurrentiel. "Ce n'est pas une lubie française de vouloir marier nos champions pour qu'ils deviennent plus grands. C'est une nécessité européenne pour que notre pays puisse créer des emplois", a expliqué Amélie de Montchalin.

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